Mieux connaître l’épilepsie des jeunes : c’est l’objectif d’un colloque qui se tient depuis hier à Saint-Gilles. La maladie neurologique touche 800 enfants dans notre département. Bénigne la plupart du temps, elle peut se manifester sous des formes plus sévères dans 40% des cas, rendant difficile le quotidien de certaines familles.
Âgée de 9 ans, Elsa a accepté de parler de la maladie pour que le regard change. Chaque jour, la maman de la petite fille vient la chercher à son école, un établissement spécialisé car la fillette est épileptique. Elsa souffre d’une forme d’épilepsie qui atteint son langage et sa compréhension.
Mais grâce à ses proches, aux médecins qui la suivent et à ses enseignants, elle fait chaque jour des progrès. A la Réunion, l’épilepsie touche deux fois plus de personnes qu’en métropole et pourtant, elle est encore tabou du fait des crises graves qu’elle provoque.
Pour Josiane, la maman d’Elsa, le regard des gens doit changer : "les gens n’en parlent pas. C’est la honte ou la peur". C’est justement pour mieux connaître la maladie chez l’enfant et la démystifier que se tient en ce moment à Saint-Gilles un colloque réunissant les experts et professionnels de la santé. Pour ces-derniers, il s’agit de montrer que cette maladie peut être soignée. Sur 100 enfants épileptiques, 70 à 80% d’entre eux vont guérir de cette maladie, qui sera par la suite contrôlée avec un traitement. Au bout de deux à trois ans, l’enfant guéri pourra arrêter la médication.
Deux tiers des épileptiques présentent une forme bénigne de la maladie et les progrès de la médecine permettent de garder bon espoir.