La pandémie de coronavirus qui touche également La Réunion impacte le tissu économique local. C’est la raison pour laquelle plusieurs mesures sont mises en oeuvre comme la suspension des loyers commerciaux.
Les entreprises réunionnaises sont touchées de plein fouet par les conséquences de la pandémie de coronavirus, réduisant pour bon nombre d’entre elles leur chiffre d’affaire à 0. Afin de permettre de faire face à la crise sanitaire et de limiter au maximum son impact sur le plan économique, la loi d’urgence a été votée le 23 mars dernier.
200 m2 vides, sans activité. Le magasin d’Anyl Rajabaly, gérant des magasins Optical Center à La Réunion est fermé depuis le début du confinement, les employés sont au chômage partiel. Heureusement, le gestionnaire du magasin a gelé le loyer et propose un échelonnement à partir de juillet.
"Le loyer fait partie des charges principales. Là c’est un nouveau magasin, avec les échéances de prêt assez importantes. Ça nous permet de garder un maximum de trésorerie car on ne sait pas ce qui va arriver ni combien de temps la situation va durer."
À travers cette loi d’urgence, le Gouvernement est autorisé à prendre, par ordonnance, des mesures permettant "de reporter ou d’étaler le paiement des loyers au bénéfice des très petites entreprises dont l’activité est affectée par la propagation de l’épidémie".
Mais elle ne concerne que les entreprises de moins de 10 salariés réalisant moins de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Localement, Inovista, acteur de l’immobilier à La Réunion, avait anticipé ce décret en suspendant le loyer pour les entreprises qui se trouvent en difficulté.
"Sur les 35 000 sociétés à La Réunion, environ 32 000 entrent dans ce cadre. Les 3 000 autres ne sont pas prévues dans la loi d’urgence sanitaire. Les derniers échanges que nous avons eu avec le ministère de l’Économie nous laissent penser qu’un décret ou une nouvelle ordonnance pourrait venir compléter la situation actuelle", indique Vincent Le Baliner, gérant d’Inovista.
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