A Saint-Leu, une dizaine d’enfants polyhandicapés s’est envolé, en parapente. Une expérience co-organisée par la Police nationale.
Comme un paille-en-queue, Jordan traverse le ciel, c’est la première fois que ce Réunionnais fait du parapente. Bonheur et sensations fortes garantis. Comme lui, une dizaine d’enfants en situation de handicap ont pris leur envol ce vendredi 9 novembre. "Je n’ai pas eu peur, c’était la première fois pour moi !".
"Les enfants ont volé entre 10 et 15 minutes, ils ont eu besoin d’assistance au décollage. Il y avait des personnes pour aider à faire décoller les enfants qui ne pouvaient pas marcher. Ensuite la même chose à l’atterrissage avec de l’aide", explique Julien Faucher, moniteur de parapente.
Au-delà d’apporter un instant de bonheur dans un quotidien souvent difficile, le parapente présenterait plusieurs avantages pour les enfants. "Des expériences de ce type ou d’autres qui se passent à l’extérieur des établissements ou dans la nature, permet de les stimuler et de progresser tant sur le plan moteur que sur la personnalité", avance Marc Bertsch, pédiatre.
Autre attraction de la matinée, la sirène des motos. Cette journée, forte en émotion, est co-organisée par la Police nationale. "C’est une activité, un sport qui fait beaucoup de bien mentalement et qui apaise beaucoup. Le plus important c’est lorsque vous êtes là-haut sous la voile et que vous volez, il n’y a plus de différence, de souffrance ni de handicap, de paralysie, de larmes... vous êtes simplement libres !", lance Alain Sommariva, motard de la police.
"Dans cette maison, j’ai le coeur complètement retourné de voir ces pauvres petits enfants qui n’ont jamais rien demandé à personne parce qu’ils sont peut être handicapés mais dans leur tête ça fonctionne très bien", martèle Éric Hermann, président de Symbiose Médical.
À la fin de cette journée magique à Saint-Leu, chaque enfant repart avec son diplôme de parapente et des souvenirs plein la tête.