À l’initiative des associations "Mafate Ensamb" et "Des violettes Dos d’Âne ", près d’une centaine de gramounes se sont retrouvés ce matin à Marla pour une matinée santé.
À Mafate, où les îlets ne sont accessibles qu’à pieds, se faire soigner est toujours compliqué. Ce mercredi, une opération de prévention santé avait lieu dans le cadre de la Semaine Bleue. Une opération bien accueillie par les Mafatais.
Le stade de Marla s’est transformé ce mercredi en hôpital ambulant. Infirmiers du CHU, ateliers nutritions, appareils de mesures pour la vue ou la tension... Tout est là pour que les Mafatais puissent surveiller leur état de santé.
"Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer souvent et qui ne voient pas de médecin, c’est le moyen de faire un petit bilan." Ce bilan, Sylvette, 77 ans, le réalise volontiers, "Mi prend ma tension pour vérifier la santé".
Certaines fois les professionnels de santé passent de temps à autre dans le Cirque mais ce n’est pas suffisant. Cette journée a permis aux Mafatais d’échanger sur ce problème : "Mon maman la décède devant moin et si m’avait des brevets de secouriste peut-être n’aurait pu sauve à li."
Yolande, 61 ans, déplore l’absence de médecins. Elle a même du jouer les sages-femmes il y a quelques années. "Je savais un peu ce qu’il fallait faire et donc elle a accouché avec nous et ça c’est bien passé", explique-t-elle.
"Là où ça devient dramatique c’est la gestion de l’urgence car l’isolement se ressent", indique Sylvie Piron, cadre supérieur à l’IFSI de Saint-Denis.