Antenne Réunion
15 élus du conseil municipal de Sainte-Marie ont déposé leur démission dont 13 hier. Une crise politique sans précédent qui fait réagir la droite comme la gauche. L’opposition comme les élus de la majorité.
Crise politique à la mairie de Sainte-Marie. 15 élus de la majorité démissionnent dont 13 vendredi.
C’est à l’intérieur même du camp du maire que la fronde a eu lieu. L’ancien premier adjoint Rémy Lagourgue est suivi par 14 autres personnes.
Les 15 démissions doivent maintenant être validées et pourraient entraîner de nouvelles élections. À droite, la scission est des plus totale.
"Pendant 18 ans nous avons travaillé main dans la main, puis il y a eu une pirouette qui a été opérée en 2020 avec peut être un élan de souveraineté ou que sais-je mais en aucun cas les affaires tel que le dit M. Annette ou l’antéiorité que peut porter sur la situation financière de la municipalité de Sainte-Marie n’a été à l’origine de ce dysfonctionnement", affirme Rémy Lagourgue.
La semaine dernière, le Maire Richard Nirlo envoyait déjà un message aux frondeurs et les accusait d’avoir mis la ville en difficulté financière lors des précédentes mandatures.
Du côté de la gauche, cela pourrait être une aubaine, alors que la ville vote pour la droite depuis 1990. Mais deux camps semblent irréconciliables. D’un côté Christian Annette pourrait ouvrir la voie à une union et s’en prend à la majorité. "Ça change un peu la donne ; en matière programmatique. Le séisme d’aujourd’hui il est provoqué par 15 années de clientélisme et de favoritisme que j’ai dénoncé sans relâche au préfet et à la justice . Toute la majorité et Nirlo est compromise dans les affaires", selon Christian Annette, membre de l’opposition.
De l’autre Céline Sitouze pas question de faire alliance à gauche. "mon objectif à moi est bien d’être candidate et d’être la future maire de Sainte-Marie. La ville a besoin de stabilité ?. Sainte-Marie n’a pas besoin qu’on ramè-ne de vielle rancœur sur le tapis. Christian Annette n’aura pas à réfléchir s’il vient sur ma liste je ne lui proposerai pas".
La mairie de Sainte-Marie vit une crise politique sans précédant qui pourrait mener à de nouvelles élections. Le prochain conseil municipal est prévu en juin. Mais sa tenue reste très incertaine.
Selon le code électoral. Dès lors que plus du tiers des élus municipaux démissionnent, le conseil ne peut plus se tenir. Il perd sa légitimité.
Il revient alors au préfet d’acter la situation et d’organiser de nouvelles élections dans un délai de trois mois.
Le préfet pourrait aussi nommer une délégation spéciale le temps de la campagne pour gérer la crise en lieu et place du maire.