Fermeture définitive pour le restaurant Alizé Plage. Situé au bord de mer à Saint-Pierre, il est contraint cesser son activité. La mairie veut reprendre le terrain qui appartient au domaine public.
Ce matin, les clients de l’Alizé Plage avaient le coeur serré. L’hôtel restaurant doit être démoli avant le 31 mars. Le préfet met fin à l’autorisation d’occupation temporaire du domaine public maritime accordé en 1995.
"Cela me surprend beaucoup, je connais l’Alizée plage depuis de nombreuses années. L’endroit est très sympathique", indique un commerçant.
Le gérant de l’établissement est sommé de détruire la partie se situant sur la plage, classée en zone rouge. Cette démolition devrait coûter environ 100 000 euros. Le bar-restaurant est quant à lui en zone bleue, mais il n’est pas autorisé à la garder.
"Je n’ai pas de colère, c’est plutôt du dépit. Cela représente 30 ans de ma vie et de gros investissements, j’en ressors avec rien du tout. Je suis obligé de payer le plan social, le PGE à cause du Covid et la démolition. Cela n’aide pas à envisager une retraite sereine", indique Jean-Michel Piron, gérant de l’hôtel-restaurant Alizé Plage.
Selon Dominique Gamel, la mairie a commis une erreur en délivrant à l’époque une autorisation d’occupation du domaine public maritime pour un tel projet.
"Cette construction a eu lieu après la loi littorale de 86. Cette loi est très claire. Elle dit qu’il ne faut plus construire en dur sur le domaine public maritime. Exception faite de quelques possibilités liées à la sécurité ou à l’hygiène", explique-t-il.
Selon la loi, le domaine public maritime n’a pas vocation à recevoir des constructions ou installations permanentes.