La commune de Saint-Philippe ne dispose toujours pas d’une maison de veillées funéraires. Les habitants n’ont pas d’autres choix que de se rendre ailleurs, pour cette tradition, qui précède les funérailles. Une structure devait pourtant voir le jour, mais le projet est au point mort.
Les habitants de Saint-Philippe ne disposent pas d’une maison de veillées funéraires sur leur commune. Pas d’autres choix donc que de se rendre ailleurs, pour cette tradition, qui précède les funérailles. La construction d’une maison de veillées est réclamée depuis longtemps par les habitants de la commune.
"Les gens sont de plus en plus nombreux à chercher un endroit où veiller leurs morts. Une maison de veillée serait l’idéal pour Saint-Philippe", estime un habitant de la ville.
Malgré un précédent accord avec l’évêché, la maison des veillées n’est toujours pas terminée. Les familles sont parfois obligées de parcourir des dizaines de kilomètres pour pouvoir veiller sur leurs défunts.
Les travaux avaient commencé sur un terrain appartenant à l’Église, mais avec la loi 1901 de séparation de l’État et de l’Église, c’est désormais la commune qui est propriétaire du terrain.
"Ce foncier est soumis à ce qu’on appelle le droit affectataire, parce qu’affecté à un lieu de culte. Il nous faut avoir l’avis, on ne peut pas y déroger. S’il est défavorable, nous ne pouvons pas entamer les travaux. Malheureusement c’est ce qu’il s’est produit. Nous avons déposé un permis en septembre 2018. Il a été validé et nous devions démarrer les travaux en 2019. L’association diocésaine s’est manifestée et a indiqué qu’il était hors de question que les travaux démarrent", explique Olivier Rivière, maire de Saint-Philippe.
Ni l’évêché ni le prêtre de la paroisse n’ont souhaité s’exprimer pour le moment. De son côté, la ville de Saint-Philippe a écrit au nouvel évêque et est en attente d’une réponse.
Au total, ce projet est estimé à 1 million d’euros. Il serait financé à 90% par la Région, mais avec cette annulation le maire a déjà dû rembourser un premier acompte de 400 000 euros qui lui avaient été versés pour le début des travaux.