Des travaux de terrassement inquiètent les habitants du Bernica à Saint-Paul. Les actions menées pour l’installation d’un projet d’agriculture bio endommagent les chemins pavés. Les riverains et associations se mobilisent pour préserver cette partie du patrimoine.
Depuis quelques semaines, des travaux de terrassement sont réalisés pour installer des agriculteurs bio au Bernica. Selon les riverains, le chantier abîme les sentiers pavés.
Le chanteur Pierre Vidot habite les abords de la ravine Bernica, il contemple ce lieu qui l’inspirait autrefois être aujourd’hui terrassé par les pelleteuses.
"Quand je suis arrivé, il y a avait 4 troupeaux de cabris et 2 troupeaux de boeuf. C’est quand même un site qui a une âme. Le détériorer comme on le fait c’est commettre une très grande erreur".
Un projet d’agriculture biologique va voir le jour autour de la ravine Bernica. Plusieurs chemins cavaliers ont déjà subi des détériorations. Après plusieurs courriers sans suite envoyés aux élus, une association et un collectif de riverain ont décidé de se mobiliser. Ils souhaitent une réhabilitation de ces vestiges.
"Une partie du chemin ceinture cavalier est aujourd’hui cassé, on demande à ce que cette partie soit réparée, afin que le chemin reste praticable", indique Georges-marie Govindama, président de l’association sportif culturelle de Bellemène.
"Nous aimerions qu’il y ait un oratoire ou un arrêt des travaux le temps que l’analyse soit faite, qu’on sache si toutes les mesures sont respectées et surtout que l’on ne détruise pas les différents secteurs concernés", déclare Nicolas Blanc, membre du collectif des habitants des lotissements Gonneau Montbrun et Corbora.
Contacté, CBO Territoria, propriétaire du site, affirme être en règle.
"Dans le cadre de la préservation du patrimoine, la société confirme respecter scrupuleusement les protections demandées par la DACOI. Il a été demandé de protéger un chemin pavé et le mur d’un ancien bâtiment".
Informé du projet, la Mairie affirme cependant ne pas être au courant de l’envergure des travaux. "Il n’y a pas de suivi de la mairie du moment que la mairie n’est pas le donneur d’ordre. Nous nous positionnons du côté du collectif des habitants et des associations pour dire plus jamais ça. Des terrassements ont été faits, sans tenir compte des prescriptions qui se trouvaient dans le rapport prévu par la DEAL", explique Suzelle Boucher, déléguée à la culture et au patrimoine à la ville de Saint-Paul.
Les associations et la mairie réclament une discussion avec chacun des acteurs afin qu’ un terrain d’entente soit trouvé.