A Saint Louis un conflit administratif oppose d’un côté un agriculteur à la DEAL et la mairie. L’exploitant a aménagé un conteneur sur son terrain pour faire de la vente directe avec ses clients depuis deux ans. Une structure installée sans permis de construire. Le bras de fer avec l’état est engagé.
Jacky Marée et sa femme ont installé leur container il y a deux ans . Il est devenu l’unique point de vente à deux pas de leur exploitation.
En voyant son chiffre baisser sur les marchés après le covid-19, ils ont donc préféré vendre à domicile . Le container est branché à l’eau et l’électricité
Problème : Jacky n’a pas attendu le permis de construire de la mairie pour le fabriquer
"Ils m’ont dit de faire le permis de construire à la DEAL. Je l’ai fait une première fois. J’ai envoyé à la mairie. Refusé. Qu’est ce que je fais ? Je continue de vendre mon produit. J’ai les semis à faire, je ne vais pas mettre dehors . Il y a mes outils je vais pas les mettre dehors ", affirme Jacky Marée, agriculteur et maraicher.
S’engage un long combat administratif avec la DEAL . Celle-ci juge que le terrain se situe en zone agricole protégée et estime alors ce container illégale.
L’agriculteur et la CGPER ne comptent pas s’arrêter là. "On ne se laissera pas faire. parce que à la réunion il y a plein de cabanes comme ça sur les exploitations pour faire de la vente directe . Du côté de Saint-Gilles quand on prend la voie cannière pour partir à Mont Roquefeuil il y a plein de cabanes sur la route qui font de la vente directe . Pourquoi lui il ne peut le faire sur son exploitation ?" déclare Jean-Michel Moutama, président de la CGPER.
Mi-juillet l’agriculteur a été convoqué par la gendarmerie . Il dispose désormais de 4 mois pour retirer le container de la discorde.