Serge Gélabert et Patrick Myotte
Le Piton de la Fournaise a arrêté de cracher de la lave et le plan ORSEC est maintenant à la "phase de sauvegarde". Mais les séismes sont encore nombreux au niveau du Volcan.
L’activité en surface du Volcan s’est arrêtée brutalement peu après 6 heures du matin dimanche. Cela met fin à 20 jours d’un spectacle grandiose sur les pentes du Piton de la Fournaise. Mais le trémor ne s’est jamais arrêté, avec 27 séismes dont 1 profond en moins de 12 heures.
Cette éruption n’était pas comme les autres. Après un faux-départ le 17 février, la lave a coulé à flots sans discontinuer depuis le 19.
Il y a d’abord deux bras de lave qui se forment sur le flanc Est du Volcan. Les lueurs rouges sont visibles depuis la Route Nationale 2. Aucun point de vue des sentiers du Volcan ne permet d’apercevoir ces lumières magiques dans la nuit.
C’est après une semaine d’éruption que le Piton de la Fournaise décide d’accélérer les choses. Il y a d’abord une augmentation du trémor volcanique.
Puis un troisième bras de coulée se forme dans la nuit du 28 février au 1er mars.
Un homme porté disparu au Volcan
Début mars, ce sont plusieurs nouvelles fissures qui sont détectées le 6. Il y a d’ailleurs 6 points d’émission au Piton de la Fournaise. Le débit de lave est important et le spectacle devient particulièrement impressionnant !
La dernière fissure ouverte est particulièrement active et produit des fontaines de lave de plus de 50 mètres.
Durant le week-end qui suit l’activité est toujours en hausse. Dans la nuit du 8 au 9 mars, la lave parcourt 1 kilomètre. Le front de la coulée se trouve alors le samedi matin à moins de 3 kilomètres de la route.
Le spectacle est grandiose dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mars : des fontaines de lave de 100 mètres de haut sont observées.
Mais tout s’arrête brusquement - du moins en surface - le dimanche 10 mars à 6h28. La lave ne jaillit plus du Volcan. Mais le trémor volcanique ne s’arrête pas.
