La CGT-CGTR FPT dénonce la responsabilité prise par les sénateurs réunionnais d’avoir votés en faveur de la réforme des retraites. Les élus avaient voté oui notamment en faveur du report de l’âge légal à 64 ans.
Le communiqué :
A l’heure où 36% de la population réunionnaise vit sous le seuil de pauvreté (chiffres de l’INSEE) à la Réunion, nos quatre sénateurs ont voté pour un recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans :
-Jean-Louis LAGOURGUE
-Nassimah DINDAR-Viviane MALET
-Michel DENNEMONT
Cette position est inacceptable, mais est également, rappelons-le, en totale contradiction avec les attentes de la population réunionnaise.
De plus, notons qu’aucun d’entre eux n’a dénié se justifier, ni même d’expliquer à l’ensemble de la population les raisons qui les ont poussés à approuver cette réforme avilissante.
En effet, 46% des réunionnais (soit environ 397 000 personnes) occupent aujourd’hui un emploi et sont donc directement impacté par le choix incompréhensible qu’ils ont fait.
Bien évidemment, au sens plus large du terme, toute la population réunionnaise ressentira ces répercussions qui ne feront qu’accroître la précarité dans laquelle se trouvent actuellement des milliers de familles réunionnaises.
Cela nous prouve encore unefois que nos élu(e)s sont complétement déconnectés des réalités qui peuvent préoccuper les classes les plus modestes au quotidien.
Prenons, pour exemple, la retraite d’un sénateur. Aujourd’hui, pour 12 ans de cotisations, en moyenne, celui-ci touchera une retraite de 4400€ net/mois. Un travailleur devra, lui, justifier de 40 ans de cotisations, pour une retraite (en moyenne) de 1400 net/mois !
Ces paramètres, nos sénateurs devraient les prendre en compte et ainsi respecter l’avis de l’ensemble de la population qu’ils représentent. Néanmoins, il faut également rappeler qu’ils sont élus par le suffrage universel INDIRECT.
Cela veut dire que ce sont uniquement les grands électeurs qui ont le droit de vote (députés, conseillers régionaux, conseillers généraux, délégués des conseils municipaux).Par conséquent, ces grands électeurs ont également leur part de responsabilité dans l’approbation de cette réforme injuste et impopulaire qui a eu lieu le 11 mars 2023 par les quatre sénateurs susnommés.
La CGT-CGTR FPT dénonce la responsabilité prise par ces élus, à travers ce vote, dans la poursuite de la casse sociale pour les travailleurs et travailleuses, particulièrement la poursuite de cette politique d’exploitation d’une main d’œuvre bon marché dans la FPT, dont les collectivités territoriales usent et abusent largement. L’avenir n’est pas dans ce système de précarité à bout de souffle.
A l’aube des élections sénatoriales qui auront lieu en septembre prochain, nous invitons donc chacun(e) de nos élu(e)s locaux à prendre la responsabilité qui lui incombe.
La CGT-CGTR FPT réaffirme son soutien total aux grèves et actions qui sont menées actuellement CONTRE cette réforme. Au-delà de ce vote inacceptable, le combat continuet nous nous rappellerons des choix de chacun(e), au moment opportun.