Dans une future réforme de financement des soins, le gouvernement prévoit 4 % de budget en plus pour le public par rapport au secteur privé, ce qui fait monter au créneau les cliniques de l’île malgré le rôle majeur qu’elles constituent dans l’offre de soin à La Réunion. Dès le 3 juin, les cliniques et hôpitaux vont mettre en place un arrêt de leurs activités.
Cette réforme amène de l’inquiétude aussi pour les professionnels de santé qui se sentent dévalorisés. Le secteur privé fonctionne de manière complémentaire avec les hôpitaux publics. Les écarts de salaires entre les 2 secteurs font débat, la disparité de financement risque de dégrader l’offre globale des soins.
" Je crois qu’on participe entre 40 à 50% des besoins de santé mentale, on a l’impression qu’avec cette réforme de financement, on n’est pas beaucoup reconnu et il n’y a pas beaucoup de considération par rapport à notre de travail", explique Docteur Didier Cohou, médecin psychiatre à la clinique des Flamboyants.
Les cliniques et hôpitaux privés veulent marquer le coup avec un arrêt de leurs activités dès le 3 juin.
" Il n’y aura pas d’admission de nouveaux patients à la clinique. Pour le moment, c’est un mouvement sur 3 jours, nous allons cependant assurer la continuité des soins. Ça veut dire que les patients qui seront chez nous continueront a être pris en charge, les professionnels seront là, les médecins seront présents et travailleront", confie Marlène Techer, directrice d’exploitation des cliniques de psychiatre du groupe les Flamboyants.
18 établissements de l’île sont concernés, le mouvement sera reconduit tant que le gouvernement ne revoit pas sa copie.