Les autorités vont mettre en place un dispositif de pêche du squale piégé dans un bassin du chantier de la Nouvelle Route du Littoral. Ce que les experts feront du poisson dépendra de son espèce.
Selon les nombreux témoignages et les images du sonar placé par le Centre de ressources et d’appui sur le risque requin (CRA), l’aileron aperçu dans le bassin créé pour le chantier de la Nouvelle route du Littoral, côté Possession, est celui d’un requin juvénile.
"L’idée est d’identifier l’espèce. Si c’est un requin de récif, l’idée est de le capturer vivant pour le relâcher, le remettre en mer avec une balise acoustique", précise un membre du CRA.
S’il s’agit d’un requin-bouledogue, le scénario sera alors totalement différent. Le squale serait conservé dans un bassin aquacole pour effectuer des analyses.
"On essaie de voir avec l’Université de La Réunion si on peut faire des analyses pour voir quels tests on pourrait réaliser, des tests physiologiques, de calibration acoustique des sonars, de détection de caméras."
Il s’agirait alors d’une opportunité scientifique exceptionnelle. Les experts espèrent ainsi pouvoir mieux comprendre l’espèce et d’améliorer le dispositif de sécurisation des zones de baignade.
Une équipe du CRA a installé un sonar ainsi qu’un dispositif vidéo afin d’identifier l’animal présent dans le bassin.
Si les images du sonar confirment bien la présence de ce jeune squale, l’équipe du CRA n’est pas encore en mesure de confirmer s’il s’agit d’un requin-tigre, un requin-bouledogue ou autre. En raison de la turbidité de l’eau, la vidéo enregistrée n’est pas exploitable.