La saison de l’hiver austral approche à grands pas et avec elle une houle dangereuse aux abords de nos côtes. Pour les sapeurs pompiers du service nautique, cette période marque le moment où les interventions sont les plus fréquentes. L’équipe de 11 personnes se tient prête pour secourir les personnes en danger.
En moyenne, les pompiers du service nautique sont appelés 130 fois par an en urgence sur le terrain. Depuis le début de l’année, ils ont déjà été sollicités à de maintes reprises pour des nageurs en difficultés. Basés au port de Saint-Leu, ils interviennent le plus rapidement possible, mais il est bien souvent trop tard.
Depuis début 2011, six personnes ont péri au large de nos côtes, dont Mathieu un enfant de 4 ans décédé à la Pointe au Sel. Et selon le sergent Fernand Lebon, l’adjoint au chef du service nautique, il faut se méfier de l’eau qui dort : "La mer peut être calme et tout à coup il y a des vagues plus grosses que d’autres et on se fait surprendre". Depuis le drame du petit Mathieu le 6 février dernier, la baignade est interdite à la Pointe au Sel, mais cela n’est pas clairement indiqué. L’unique panneau "baignade déconseillée et non surveillée" ne décourage pas les amateurs.
Avec l’arrivée de l’hiver, les phénomènes de houle australe risquent de se faire plus fréquents. La plus grande prudence est recommandée aux pêcheurs et aux baigneurs. Quand les vagues sont importantes, il vaut mieux préférer les zones de bain surveillées par des Maîtres Nageurs Sauveteurs.
Une dégradation des conditions maritimes est prévue pour demain. Fernand et ses hommes sont sur leurs gardes et s’entraînent en exercice quotidiennement.