Plusieurs syndicats ne sont pas d’accords avec la décision du Rectorat et de la préfecture de rappeler les enseignants dans les établissements scolaires ce lundi.
La manifestation des Gilets Jaunes a poussé le préfet de La Réunion à fermer les établissements scolaires au début de la semaine dernière.
Le Rectorat de La Réunion vient d’annoncer qu’une pré-rentrée allait se dérouler ce lundi avec le retour dans les établissements des enseignants mais pas des élèves.
Plusieurs syndicats affirment que les conditions ne sont pas réunies pour le retour des professeurs dans les écoles, collèges et lycées.
Marie-Hélène Dor, secrétaire départementale de la Fédération Syndicale Unitaire, explique : "C’est très précipité comme décision et ça manque de sérieux. Les conditions routières, les pénuries de carburants, c’est ce que les collègues vont rencontrer demain matin. Je ne comprends pas bien l’intérêt, sachant que les élèves ne seront pas là, ce qu’ils feront dans un établissement vide. Il se peut qu’il y a des difficultés dans les cantines scolaires, les conditions ne sont pas remplies pour qu’une rentrée se fasse correctement. Je pense qu’il faut se donner plus de temps, réfléchir davantage."
"Le Recteur vient d’annoncer que les enseignants devront se rendre dans leurs écoles alors même que les élèves ne seront pas présents, que les conditions de transport ne seront pas rétablies , que les blocages seront maintenus …la sécurité des enseignants semble être le cadet des soucis de l’Etat tout comme ce fut le cas lors du passage de la tempête Fakir.
Dans tous les cas, si la situation et les blocages perdurent, il est inutile de vous rendre sur votre lieu de travail même si les écoles ouvrent lundi, le SAIPER UDAS accompagnera tous ses adhérents qui rencontreront des pressions de la part du rectorat ou de leur inspecteur, notamment pour les directeurs-trices.
D’ores et déjà des enquêtes sont en cours de la part des inspecteurs-trices pour savoir avec l’aide des directeurs-trices qui pourra être présent.
Ces pratiques relèvent d’un flicage intolérable tout à fait condamnable."