Une réunion s’est tenue en préfecture ce vendredi 8 juillet sous la présidence du préfet de La Réunion, Emmanuelle Barre, procureur adjointe de la République de Saint-Denis, et les représentants des communautés musulmanes de l’île. A cette occasion, les représentants des services de l’Etat ont dressé un premier bilan de l’application à La Réunion de la loi du 11 octobre 2010 portant interdiction de la dissimulation du visage dans l’espace public.
Un délai avait été demandé par les instances de l’Etat à La Réunion afin de prendre en considération la spécificité de notre département ou le métissage culturel et cultuel est prédominant.
Après la période d’information et de sensibilisation, les forces de l’ordre ont cependant abordé le volet répressif. Les résultats des diverses opérations menées par les forces de police et de gendarmerie ont été présentés ce vendredi à la Préfecture.
A l’occasion d’une réunion qui s’est déroulée sous la présidence de Michel Lalande, préfet de La Réunion et d’Emmanuelle Barre, procureur adjointe de la République de Saint-Denis, les représentants de l’Etat et les représentants des communautés musulmanes de l’île ont échangé longuement à propos de l’application de la loi visant à interdire le port du voile. Houssen Amode, président du conseil régional du culte musulman conduisait la délégation composée des personnalités civiles et religieuses.
L’objet de cette table ronde : la présentation du premier bilan de l’application à La Réunion de la loi du 11 octobre 2010 portant interdiction de la dissimulation du visage dans l’espace public, trois mois après l’entrée en vigueur de ce texte :
"Entre le 11 avril et le 7 juillet 2011, 23 infractions ont été relevées à La Réunion : 10 à Saint-Denis, 7 à l’aéroport, 4 à Saint-Paul 1 à Saint-André et 1 à Saint-Benoît.
Toutes les femmes contrôlées ont fait l’objet d’un rappel à la loi par un officier de police judiciaire. Les participants à la rencontre se sont félicités de constater que l’application de la loi sur l’île n’a donné lieu à aucune provocation, ni incident", selon le communiqué diffusé ce vendredi soir par les services de la Préfecture.
Les forces de l’ordre ont constaté "qu’une très grande majorité des femmes musulmanes respectent la loi. Depuis le 1er juillet, conformément aux instructions des procureurs, la deuxième phase judiciaire d’application des sanctions est entrée en vigueur".
A l’occasion de cette réunion, le Préfet a rappelé qu’une nouvelle étape allait débuter : à compter de maintenant, toute contrevenante fera l’objet d’un contrôle d’identité et devra présenter un document d’identité. Le non respect de l’interdiction est sanctionné par une peine d’amende d’un montant maximum de 150 € et/ou l’obligation de participer à un stage de citoyenneté.
Les différents acteurs - représentants de l’autorité, instances religieuses et civils- se sont mis d’accord sur la nécessité de poursuivre le dialogue afin d’assurer l’information de la population. Une nouvelle rencontre interviendra d’ici à la fin du mois de septembre.