Le Département, l’ONF et le Parc national ont présenté les actions menées pour lutter contre les espèces invasives à La Réunion. Chaque année 1,6 million d’euros sont dégagés pour cette problématique.
C’est à coup de tronçonneuse que l’ajonc d’Europe est mise Ko. Cette espèce invasive se développe allègrement au Volcan et au Maïdo.
"Elle pousse très rapidement, quand on la coupe elle rejette. C’est surtout sa banque de graines qui est très abondante et reste des années dans le sol", explique Julien Triolo, responsable du Pôle écologie à l’ONF.
Rien que pour lutter contre cette espèce, 50 000 euros sont déboursés chaque année. Un chiffre qui s’inscrit dans un programme annuel d’un montant de 1,6 million d’euros sur toute l’île, toute espèce invasive confondues.
En 2017, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui surveille la manière dont les biens classés au Patrimoine mondial de l’Unesco évolue, baisse la note des Pitons, Cirques et Remparts de l’île, pourtant classés en 2010.
Le Département met tous les acteurs autour de la table, dont l’Office national des forêts (ONF), le Parc national et le Cirad. Première étape, cartographier, croiser les données et agir.
"Les endroits déjà dégradés, on va avoir un regard un peu moins vigilant dans la mesure où malheureusement les pestes ont déjà fait pas mal de dégâts. En revanche, les endroits bien conservés, il faut les préserver dans le temps", analyse Nicolas Payet, responsable cellule préservation espaces naturels et biodiversité au Département.
Lutter et préserver en parallèle, avec aujourd’hui également une nouvelle façon d’agir, comme le met en avant Cyrille Melchior, président du Conseil départemental.
"L’ONF n’utilise pas énormément de produits phytosanitaires, mais nous avons demandé, en lien avec l’ONF, que le glyphosate ne soit plus utilisé dans la forêt réunionnaise."