La Fédération régionale d’addictologie Réunion demande aux politiciens de signer une charte pour une véritable politique de lutte contre les boissons alcoolisées.
Les réunions politiques et meetings sont nombreux pendant la campagne des élections municipales. Les militants sont parfois invités à partager un verre de l’amitié à ce moment-là et cela veut souvent dire de l’alcool.
Des citoyens parlent d’inconscience des candidats, voire meme d’un moyen d’acheter des voix. Ils déplorent que l’on puisse retrouver lors de ces meetings de la bière et même parfois de l’alcool fort.
La Fédération régionale d’addictologie Réunion a créé une charte qu’elle demande aux hommes politiques de signer : L’objctif est d’obtenir l’engagement des élus aux niveaux municipal et intercommunel à lutter contre les produits addictifs comme l’alcool.
Le docteur David Mété est chef du service addictologie au Centre hospitalier universitaire Félix Guyon de Bellepierre à Saint-Denis. Il explique la démarche des médecins : "Le Rhum z’élections fait partie des pratiques archaïques et inacceptables. C’est électoraliste. C’est une façon très ancienne pour attirer les militants. C’est dévoyer des pratiques politiques, ce sont des pratiques qui devraient être condamnées et poursuivies par les autorités publiques."
Il ajoute : "Nous allons proposer une charte aux candidats pour qu’ils s’engagent dans une politique de prévention d’abus d’alcool et d’addictologie."
Une responsabilisation des politiciens est nécessaire, conclut-il : "Nous leur demandons de faire respecter la loi sur les ouvertures, les autorisations de vente, la publicité sur l’alcool. Il faut aussi que les préfectures puissent établir une cartographie précise des panneaux publicitaires."
