Après les fortes pluies, sur les sentiers, les pelouses ou encore les arbres, les champignons se multiplient. Si l’on peut être tentés de les ramasser, d’en consommer et d’en faire une bonne poêlée, le geste est fortement déconseillé par les experts, tant les variétés sont nombreuses. Certaines peuvent être hautement toxiques.
La mycologie, où la science des champignons est un domaine vaste et complexe. L’envie d’en ramasser sur le bord de la route est tentante, mais il faut faire attention avant de les consommer.
Depuis 20 ans, Patrice sillonne l’île, et cueille de nombreuses espèces. Pour lui, il existe une règle d’or : « Il ne faut pas ramasser trop près des routes. Les champignons absorbent la pollution des voitures », affirme-t-il.
Il y a certaines conditions à respecter avant toute consommation de champignons, même s’ils paraissent comestibles. « Par définition, on considère que tous les champignons sont toxiques et on essaiera de sélectionner ceux dont on connaît très bien soit l’espèce soit, surtout, le lieu de récolte. C’est le deuxième facteur qui va être déterminant pour savoir si le champignon est comestible », précise Claude Marodon, président de l’association des plantes aromatiques et médicinales de La Réunion.
À la Réunion, une dizaine d’intoxications liées à la consommation de champignon sont recensées sur l’île, en particulier à cause de cette espèce : Lépiote de Morgan ou chlorophyllum molybdites. « Celle-ci provoque des douleurs abdominales intenses, des diarrhées qui peuvent être sanglantes, des nausées et des vomissements », explique le responsable toxicovigilance Réunion Mayotte, Adrien Maillot.
Avec plus d’une centaine de variétés de champignons présents sur l’île encore non répertoriée, il est difficile de ne pas être tenté de les consommer. Cependant, il faut d’abord le faire examiner par un connaisseur, ou un pharmacien.