Dans le cadre du projet de Musée de l’habitation et de l’esclavage sur le domaine de Villèle, des procédures d’archéologie préventives, conjointement anticipées par le Conseil Départemental et l’État, vont être engagés.
Un diagnostic archéologique sur toute l’emprise du projet va être réalisé par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) à Villèle.
Cette opération constitue le premier volet des opérations d’archéologie préventives qui sont à mener en amont du projet global conduit par le Conseil départemental.
Elle s’inscrit dans l’année de commémoration des 170 ans de l’abolition de l’esclavage.
Le projet d’aménagement risque de mettre au jour des vestiges archéologiques des premières installations du domaine et, on peut le penser, des installations antérieures sur le site. Ce premier volet d’archéologie préventive, qui durera trois semaines, vise à mettre en évidence et à caractériser les éléments du patrimoine archéologique éventuellement présents sur l’emprise, à présenter les résultats dans un rapport, afin que puisse être déterminé le type de mesures dont ils doivent faire l’objet. Il sera suivi d’une fouille des vestiges de l’usine encore en élévation et des vestiges archéologiques qui seraient impactés par les travaux.
Elle remonte au dernier quart du XVIIIe siècle. Il était situé au cœur d’un important domaine agricole. La vocation du domaine est d’abord les cultures vivrières, auxquelles succédera la production du café puis de la canne à sucre.
Cette habitation (au sens créole du terme) regroupe autour de la maison de maître l’ensemble des bâtiments de service et de production (cuisine, réserves, hôpital d’esclaves, logements des engagés, usine). Achevée en 1788, la maison de maître abrite aujourd’hui le musée de Villèle.
Le domaine de Villèle est inscrit en totalité au titre des monuments historiques depuis le 16 juin 1997. La chapelle Pointue voisine est classée quant à elle depuis 1970. Le domaine de Villèle a fait l’objet d’un vœu de classement en 2018. Le dossier sera présenté devant la commission nationale du patrimoine et de l’architecture le 13 juin 2019.
Le Conseil départemental porte un projet de réaménagement du domaine dans le cadre du futur « musée de Villèle, musée de l’habitation et de l’esclavage ». Ce projet est accompagné par le pôle patrimoine de la direction des affaires culturelles de la Réunion et les futurs travaux doivent se conformer à la réglementation sur le patrimoine archéologique et sur les monuments historiques.