La Réunion se dirige-t-elle vers une pénurie de doliprane ? Les gélules de paracétamol manquent déjà dans les pharmacies métropolitaines. Sur notre île les professionnels ont encore du stock, mais ils surveillent la situation de près. En cause une augmentation inédite de la demande.
Petite boite jaune bien connue des Réunionnais, composé de paracétamol, le doliprane se fait aujourd’hui de plus en plus rare dans les pharmacies métropolitaines. À La Réunion cette possible pénurie inquiète certains consommateurs.
"S’il n’y a plus de doliprane, j’essaierais autre chose, il y a peut-être des équivalents. On demandera au pharmacien ce qui est le mieux pour pallier à la douleur", confie une cliente en pharmacie.
Cette situation est causée par un rebond de l’épidémie de Covid lié au variant omicron, aux maladies hivernales et à une baisse de la production du laboratoire Sanofi, principal fabricant. Si la pénurie touche la métropole, il n’y a pas d’inquiétude à avoir selon les pharmaciens.
"Le laboratoire Sanofi avait anticipé. Dès qu’il y a eu des ruptures de paracétamol en métropole, le laboratoire Sanofi est passé de deux mois à cinq mois de stock. Si on n’a plus de doliprane, ce n’est pas gênant, on pourra donner d’autres référents", explique Catherine Apostoloff, pharmacienne.
À La Réunion la stratégie à terme est de renforcer les stocks sur d’autres médicaments contenant du paracétamol. "Aujourd’hui, la politique à moyen terme c’est une hausse des productions et un retour de la fabrication sur le territoire national du princeps qui est utilisé dans la fabrication du médicament, ou alors de la molécule qui permet de fabriquer ce princeps. Il y a eu une crise liée à la forte demande et une crise liée l’approvisionnement du fait des difficultés logistiques", indique Vincent Theodoly-Lannes, directeur général de la société de conditionnement et de distribution de produits pharmaceutiques de La Réunion.
La fédération des syndicats pharmaceutiques de France envisage un retour à la normale d’ici l’été prochain en métropole.
