Une marche sur le feu a eu lieu dimanche soir au temple Péroumal à Saint-André. Caroline a traversé le feu pour la première fois.
Plusieurs heures avant la marche, les pénitents se préparent à la Rivière Saint-Jean, à Saint-André.
Caroline se concentre, elle fait partie des femmes qui marchent sur le feu.
Valérie, elle, s’élance pour la 4e fois. "À Saint-André, il n’y a pas beaucoup de temples où les femmes peuvent marcher sur le feu. C’est aussi un moyen de montrer à Dieu notre foi et notre croyance."
Une croyance qui se traduit ensuite par le port du lait pour les femmes, dans une gourde appelée "sambou", qu’elles portent sur leur tête.
Caroline la garde pendant toute la procession du retour.
Les femmes peuvent le verser ensuite sur les divinités où près du carré de feu. "Pou moin porte de lait, c’est une offrande à la divinité. Y prend un Sambou, y remplit de lait, après la personne y porte, y vide dans le Pâl Kuli, oussa nous met’ nout’ pieds à la fin pou adoucir", explique Déva.
Après une heure de procession, les pénitents arrivent enfin au temple. Sur la braise, rouge vive, l’officiant ouvre la voie.
Les marcheurs s’enchaînent, accompagnés du son des tambours. Vient ensuite le tour des femmes.
Caroline, la jeune femme traverse le brasier accompagné de l’officiant et se prosterne devant les divinités, pour la première fois. "En arrivant devant le carré de feu, j’ai eu peur, dans ma tête, je me suis dit que je ne voulais pas rentrer. Après, quand on m’a appelé, je suis partie, et pendant que je marchais, je n’ai rien vue, c’est comme si j’oubliais tout. À la fin, tout s’est bien passé, je suis contente".
La marche se termine enfin pour Caroline après 18 jours de carême. Une prochaine marche se déroulera l’année prochaine.