Depuis 6 ans, cette famille réunionnaise enchaîne les refus de mutation. Fonctionnaires d’État, ils sont partis en Métropole en 2018. Une fois titularisés, ils ont souhaité revenir sur leur île natale. Mélissa est revenue à la Réunion pour que sa fille grandisse avec ses proches, mais face à la pénurie de postes d’enseignants, son mari est resté de l’autre côté de l’Océan.
"Partir en Métropole c’est facile, mais revenir à la Réunion, c’est compliqué." Cette semaine, ce couple réunionnais a une nouvelle fois reçu un refus. C’est le 6ème en 6 ans. Enseignant pour la fonction publique, il souhaite être muté sur l’île de la Réunion, d’où il est natif, pour être au plus proche de sa femme et de sa fille.
"Comme tous les ans, on est déçus. Ma fille est née en Métropole, loin de nos familles. On a vécu que des galères là-bas. Entre le Covid, le froid et notre vile loin de tout établissement de santé, on était triste d’être loin de notre île. On a alors pris la décision de rentrer pour notre fille, mais lui n’a pas pu rentrer avec nous".
La difficulté dans une demande de mutation c’est le classement. Monsieur est bien placé, mais peu de postes, voire zéro, se libèrent. "Il n’y a pas de création de postes dans son domaine. Ce sont des remplacements quand les anciens partent à la retraite."
Il y a encore 5 personnes devant lui, ce qui représente au minimum 5 ans pour obtenir une mutation. "Tous les ans c’est pareil, c’est les montagnes russes, beaucoup d’émotions et de stress. On se questionne, est-ce que notre couple va survivre et quelles décisions allons-nous prendre pour enfin se retrouver", conclut la mère de famille.