A La Réunion, quatre plaintes sont déposées chaque jour en moyenne par des femmes victimes de violences conjugales. Ces chiffres sont en nette augmentation depuis 2009, comme le montre le rapport dressé par l’Observatoire Régional de la Santé.
L’enquête réalisée par l’ORS est accablante. Les données recueillies par l’Observatoire régional de la Santé entre septembre 2010 et février 2011 indiquent en effet que le phénomène de violences conjugales s’est accentué de façon significative durant ces derniers mois.
Si les violences physiques stagnent, l’ORS note une explosion des violences psychologiques à l’encontre des femmes. Cette forte augmentation est de l’ordre de 60%. Durant la période septembre 2010-février 2011, 1100 appels au numéro vert 115 ont été enregistrés, soit près de trois par jour.
Le plus souvent, ce sont les victimes en personne qui contactent le centre de secours. Leurs besoins sont de trois ordres : elles appellent pour être écoutées, conseillées et pour trouver une solution d’hébergement d’urgence.
Dans le département, deux structures spécifiques d’une capacité de 72 places ont vu le jour, afin d’accompagner ces femmes et mères de familles dans leur parcours. Dans de nombreux cas, les victimes de violences conjugales ont des enfants en bas âge et se trouvent dans une situation de précarité et de dépendance. Pour autant, les associations d’aide aux victimes rappellent qu’il n’y a pas de portrait type, les violences conjugales touchant toutes les catégories sociales.
10% des appels recensés entre septembre 2010 et février 2011 concernaient des violences exercées par des ex-partenaires n’acceptant pas la rupture. Ce rapport, consultable sur Internet et dans toute la France est une première nationale. Le 115, les autorités, les associations ou encore l’INSEE se félicitent d’avoir défini cette feuille de route, essentielle dans la lutte contre les violences conjugales.