Cellule de crise au 36 rue Fénélon. Les syndicalistes du Cospar commentent les évènements de la nuit. Tous sont unanimes : Ils condamnent pillages et violences, mais d’après eux, leur mobilisation d’hier n’a rien à voir avec les débordements d’hier soir. Ils estiment que les échauffourées ne sont que le révélateur du malaise social frappant la Réunion. Le Collectif appelle au redémarrage des actions. Mais celles-ci doivent être menées de façon cohérente et surtout contrôlées.
Les représentants des syndicats découvrent dans la presse ce matin, les ravages occasionnés par les pilleurs, à Saint-Denis et au Port.
Pas question de porter la responsabilité de tels débordements. Les membres du Cospar affirment que la situation a dégénéré bien après la dernière action du Collectif.
« Le premier barrage devant les grilles de la Préfecture a été mis en place bien après notre dernier discours à la foule », déclare Jean Hugues Ratenon, un des portes paroles du mouvement.
Les syndicalistes estiment qu’ils ne sont pas les déclencheurs des émeutes. Ils ajoutent que la Réunion est au plus mal socialement, depuis plusieurs années. "Il ne fallait pas grand chose pour remettre le feu aux poudres".
Le Collectif appelle à la reprise des opérations coups de poing, rebaptisées à partir d’aujourd’hui : « actions de communication ».
En clair les adhérents des syndicats pourraient bien reconduire dès cet aprés-midi, les blocages de plusieurs grandes surfaces. Mais en prenant bien garde de ne pas provoquer de débordements incontrôlables. C’est la consigne syndicale.
Le MEDEF condamne également les violences de cette nuit.