34 Réunionnais, qui étaient à bord du Costa Concordia, seront de retour dans l’île ce matin. Ils sont partis de l’aéroport de Marignane, à Marseille hier soir et vont enfin retrouver leurs proches après avoir vécu des moments de panique et de frayeur à bord du bateau de croisière italien qui s’est échoué au large de la Toscane dans la nuit de vendredi à samedi. Selon un dernier bilan, cinq personnes sont mortes lors de ce naufrage.
Les autorités italiennes tentent toujours de comprendre les circonstances exactes qui ont conduit au naufrage du plus grand paquebot italien. Dans la nuit de vendredi à samedi, alors que les passagers prenaient leur repas, le navire a heurté un rocher. Les passagers ont alors "entendu un grand bruit, les plats et couverts sont tombés par terre, les lumières se sont éteintes mais le personnel nous disait de ne pas nous inquiéter", raconte un rescapé. Le commandant du navire a alors annoncé qu’il s’agissait d’un panne électrique. Mais le Costa Concordia commençait à pencher d’un côté. Ce n’est que deux heures plus tard que l’abandon du navire a été décidé.
L’équipage a distribué dans l’urgence des gilets de sauvetage aux passagers qui devaient tous se regrouper devant les chaloupes. C’est une scène de panique qui s’est alors déroulée dans les cris et les pleurs, suivi de bousculades. Les passagers tentaient tous de regagner les canots de sauvetage. Le Costa Concordia transportait 4 229 personnes dont plus de 3 000 touristes : 989 Italiens, 569 Allémands, 462 Français, 177 Espagnols et 129 Américains, indique Le Parisien.
Selon un dernier bilan, cinq personnes ont péri lors de ce naufrage. Les corps sans vie de deux touristes français et un membre d’équipage péruvien avaient été retrouvés samedi. Hier, les secours ont retrouvé les cadavres de deux hommes âgés, dans une cabine avec leur gilet de sauvetage sur eux. Trois rescapés ont été sortis vivant de l’épave du bateau de croisière. Il s’agit d’un couple de Sud-Coréens et d’un membre d’équipage italien.
Les Réunionnais qui faisaient partie du voyage sont tous sortis indemnes de ce naufrage. Ils ont été conduits à Marseille samedi soir où ils ont été hébergés dans un hôtel près de l’aéroport de Marignane. Ils ont été pris en charge par la Préfecture qui leur a fournit des documents provisoires pour pouvoir rentrer à La Réunion. 34 Réunionnais ont pris l’avion hier soir pour retrouver leurs proches. ils sont attendus dès 6h30 ce matin à l’aéroport Roland Garros.
Une certaine confusion règne en ce qui concerne le nombre exacte de disparus. Selon le Quai d’Orsay, 21 Français manquent toujours à l’appel, mais pour les autorités italiennes seulement 15 personnes qui étaient à bord sont portées disparues. Le Quai d’Orsay précise toutefois que certains Français ont pu regagner leur domicile par leurs propres moyens.
Le commandant du navire, Francisco Schettino, a été arrêté par les autorités italiennes. Il est accusé "d’homicides multiples et d’abandon du navire" précise Le Parisien. En effet, le commandant avait quitté le navire avant l’évacuation de tous les passagers. Selon le procureur chargé de l’enquête, le commandant "s’est approché de manière très maladroite de l’île du Giglio, a heurté un rocher qui s’est encastré dans son flanc gauche, faisant s’incliner (le navire) et embarquer énormément d’eau dans l’espace de deux, trois minutes". Quant au commandant, il avait affirmé lors de son interrogatoire, qu’il avait "heurté un éperon rocheux" qui ne figurait pas sur les cartes nautiques.
Les recherches se poursuivent sur place pour tenter de retrouver d’éventuels survivants, mais les chances s’amenuisent d’heure en heure. La tâche s’avère de plus en plus compliquée car le paquebot est couché à plus de 90 degrés dans la mer désormais.