Les Réunionnais se tournent de plus en plus vers les associations alimentaires. Du côté des associations le constat est alarmant : le nombre de bénéficiaires augmente, mais les dons diminuent.
En raison de l’inflation, de plus en plus de Réunionnais se tournent vers les associations humanitaires. C’est notamment le cas de Diane, une mère de famille. Elle vient chercher des produits alimentaires, d’hygiènes ou encore des vêtements.
"Avant je venais deux fois par semaine, mais en ce moment j’y viens tous les jours. Je dépose mes enfants à l’école et après je viens ici. Je viens regarder s’il y a de nouveaux arrivages", explique-t-elle.
Il y a plus de 10 ans, l’association distribuait 80 000 colis par an contre 2 500 aujourd’hui. Les dons des grandes surfaces commencent à manquer. Les bénévoles ont du mal à contenter tous les bénéficiaires.
"Par moment nous sommes débordés. On se retrouve à avoir 4 paquets de yaourt pour 10 personnes. J’ai des dizaines d’appels par jours pour des demandes de colis. Je ne peux malheureusement pas répondre à tout le monde. Nous faisons le maximum", raconte Isabelle Narayanin Ramaye, présidente par intérim de l’association Momon Papa Lé la.
Le constat est le même du côté de la Croix Rouge, de plus en plus de personnes ont besoin d’aide pour remplir les frigos.
"Pour le moment on arrive à joindre les deux bouts, mais la demande de colis alimentaire a augmenté de 20%", indique Georges Faubourg, président de la délégation territoriale de la Croix Rouge.
La banque Alimentaire dresse elle aussi le même constat. De plus en plus d’étudiants et de personnes âgées viennent frapper à la porte de l’association. Cette dernière fait face à un problème, celui du problème de stockage des dons.
"Nous sommes en capacité de stocker 400 palettes de denrées alimentaires. Si nous voulions être capables de répondre à la demande qui est en constante augmentation, nous devrions doubler notre capacité de stockage", indique Bruno Prochasson, Président de la banque alimentaire des Mascareignes.
Les associations attendent de l’aide financière, alimentaire, humaine et matérielle pour continuer d’aider le maximum de bénéficiaires.