L’utilité des pièces de un et deux centimes d’euro fait débat. Et pour cause, chacune de ces pièces coûte 5 centimes à produire et les supprimer permettrait d’économiser près de 20 milliards d’euros par an.
Le désamour s’exprime aussi bien chez les professionnels que chez les particuliers. Les pièces de un et deux centimes d’euro gonflent les porte-monnaie et leurs propriétaires ont du mal à s’en débarrasser.
Les consommateurs ont pris l’habitude de payer avec leurs pièces jaunes mais en ce qui concerne les pièces rouges, le geste n’est pas automatique.
Lorsque les porte-monnaie sont remplis de pièces de un et deux centimes d’euro, le réflexe de nombreux usagers est de les stocker chez eux. Conséquence : chaque année, des millions de centimes disparaissent car ils ne sont pas intégrés dans le circuit de paiement.
La banque de France doit donc frapper de nouvelles pièces, ce qui représente un coût important, de l’ordre de 20 milliards d’euros en moyenne par an.
Pour les professionnels, c’est aussi un problème. Pour éviter que des pièces rouges ne viennent remplir leur tiroir-caisse, certains ont fait le choix de ne proposer à leurs clients que des prix ronds. D’autres proposent des prix avec décimales mais refusent de prendre les pièces rouges.
En Belgique, des politiques se sont interrogés sur l’utilité réelle de cette monnaie et ont proposé une suppression des pièces de un et deux centimes d’euro. Un pas que d’autres pays à l’image de la Finlande ont déjà franchi. Une autre solution pour se défaire de ses pièces rouges consiste aussi à faire don de cet argent à des associations caritatives.