Les émissions de CO2 ont atteint un niveau record en 2010, dépassant de 5% le niveau le plus élevé enregistré en 2008. Pour les défenseurs de l’environnement, ces chiffres sont alarmants. L’agence internationale de l’énergie évoque quant à elle un "sérieux revers" pour la lutte contre le réchauffement climatique.
Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) dans les secteurs de l’énergie, industries, transport.... "ont été en 2010 les plus élevées dans l’histoire, selon les dernières estimations de l’Agence Internationale de l’énergie.
Les émissions ont fait un bond de 5% par rapport à la précédente année record, 2008. Dans le détail, on constate qu’environ 60% des émissions de CO2 provenaient en 2010 des pays émergents, la Chine et l’Inde cumulant les plus forts taux de CO2.
Selon l’AIE, dont le siège est à Paris, pour respecter le seuil de pollution minimal, "les émissions doivent augmenter moins, au total, qu’elles ne l’ont fait entre 2009 et 2010". Mais les intérêts des pays industrialisés semblent primer sur la protection de l’environnement.
Comme le rapporte le site du Nouvel Observateur, "les chiffres publiés ce lundi sont "un sévère avertissement" lancé aux plus de 190 pays qui reprennent le 6 juin à Bonn les négociations sur le changement climatique afin de préparer le grand rendez-vous de Durban (Afrique du Sud) en fin d’année, a estimé la responsable climat de l’ONU, Christiana Figueres".
Les projections d’un grand spécialiste de la question environnementale indiquent qu’il " y a 50% de possibilités que l’augmentation de la température dépasse 4 degrés Celsius vers 2100".
"Une telle chaleur perturberait les vies et les moyens d’existence de centaines de millions de personnes à travers la planète, menant à un large mouvement de migration et à des conflits".