La pomme-en-l’air est l’une des plantes les plus antioxydantes au monde. Nous venant de la préhistoire, cette igname a permis à l’animal de devenir humain. Cet aliment a, pour nous tous, une grande valeur et sa consommation devrait être encouragée.
Originaire d’Afrique et d’Asie tropicale, la pomme-en-l’air est aussi appelée hoffe (Dioscorea bulbifera), igname bulbifère, ou encore, pomme Edward aux Seychelles, pomme-en-l’air à l’île de La Réunion, masako en Guyane, koko-bourik (koko-milé) en Martinique ou adon en Guadeloupe.
C’est une espèce de plantes de la famille des Dioscoreaceae (même famille que l’igname, la patate douce ou le cambar, parfois considérée comme une espèce envahissante. Cette Igname est, en fait, une liane qui pousse sur le sol de nos forêts tropicales et grimpe pour chercher la lumière ; ce qui fait de la pomme-en-l’air un tubercule aérien.
Selon une étude de l’International Journal of Molecular Sciences qui date de 2010, la pomme-en-l’air est l’une des plantes les plus antioxydantes parmi les 56 étudiées dans cette étude.
Les antioxydants sont des molécules qui neutralisent les radicaux libres réduisant ainsi le stress oxydatif qui est, le résultat d’un déséquilibre entre la quantité excessive de radicaux libres. Le stress oxydatif est impliqué dans de nombreuses maladies dégénératives.
On peut citer, entre autres, l’athérosclérose, les maladies coronariennes, le vieillissement et les cancers. Minimiser le stress oxydatif favorise ainsi notre condition physique et, en même temps, prévient certaines maladies dégénératives.
Les tubercules d’igname sont une bonne source de calories. Ils sont assez riches en vitamine C et favorisent le métabolisme. Ils contiennent également de la vitamine B1 (thiamine) et B3 (niacine) qui permettent d’assimiler les glucides, ainsi que du fer, excellent pour le sang. Ils contiennent 25 % d’amidon (autant que la pomme de terre) et 7 % de protéines (4 fois plus que le manioc). Leur teneur en antioxydants expliquerait leur action bénéfique pour la santé.
Dans une publication de 2011, “Igname plante alimentaire miracle”, publié par l’association Energie Environnement, on peut apprendre que, selon les dernières découvertes scientifiques, les ignames figuraient au menu des hommes préhistoriques et, probablement, même de leurs ancêtres hominidés il y a plusieurs millions d’années.
Nous faisant remonter aux origines mêmes de l’humanité, la pomme-en-l’air est un aliment qui a tout pour séduire les amateurs du régime paléolithique. On émet, en effet, l’hypothèse que le premier aliment cuit serait une variété d’igname qui a la caractéristique de produire des tubercules aériens (Dioscorea bulbifera), la fameuse pomme en l’air ; nous rappelant le mythe du fruit défendu.
La famille des ignames compte entre 200 et 600 variétés dans le Monde dont 10 environ sont couramment cultivés. On en connaît 2 ou 3 à La Réunion : le Cambar (Dioscorea alata et probablement D. pentaphylla) et la pomme-en-l’air (Dioscorea bulbifera) qui, localement, est aussi appelée pousse en l’air, patate en l’air ou hoffe.
Dans la médecine traditionnelle malgache, la pulpe séchée de la pomme-en-l’air est utilisée contre les plaies, blessures, furoncles. En Inde, elles servent aussi à traiter les ulcères, les hémorroïdes, la syphilis et la dysenterie.