Le Village Maloya s’est installé à Salazie pour sa 8e édition. Le public a répondu présent dans la fraîcheur des Hauts.
À l’occasion du 10e anniversaire de l’inscription du Maloya au patrimoine de l’Unseco, la Région Réunion organise la fête du maloya.
Le Village Maloya s’est installé à Hellbourg sur la commune de Salazie.
L’inscription du Maloya au patrimoine immatériel de l’Unesco fête cette année ses 10 ans.
Le classement du Maloya au Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO le 1er octobre 2009 a inauguré, pour la première fois, une reconnaissance au niveau mondial d’un héritage de la Culture réunionnaise transmis de nos ancêtres. Aujourd’hui gravé dans la mémoire collective réunionnaise, le Maloya trouve son énergie en chacun des réunionnais, et des artistes qui le chante et danse pour qu’il perdure dans le temps.
Il fédère les Réunionnais autour d’une histoire commune, celles de leurs origines étroitement liées au métissage. Monument musical, le Maloya incarne par l’histoire qu’il véhicule la lutte contre l’oppression, le maintien des valeurs humanistes comme la liberté, le partage et la tolérance.
Le Maloya désigne une musique, un chant et une danse propres à l’île de La Réunion. Hérité des esclaves venus d’Afrique de l’Est ou de Madagascar, il est à l’origine réservé à des cérémonies animistes invoquant l’esprit des ancêtres. Entre les mains des esclaves puis des engagés essentiellement d’origine indienne, le maloya devient un moyen d’expression de leur résistance et de leurs sentiments.
Vecteur de revendications politiques pendant les années 1950- 80, le Maloya a été longtemps marginalisé par les autorités.
Cette musique qui s’est créolisée avec le temps, est devenue l’expression majeure de l’identité réunionnaise. Plus de 300 groupes musicaux le pratiquent. Sa forme traditionnelle est celle d’un dialogue entre un soliste et un choeur accompagné par trois instruments : le roulèr, le bob et le kayamb.
Le Maloya a longtemps été transmis par des groupes familiaux. Il est désormais chanté et dansé sur scène par des groupes professionnels ou semi-professionnels. Diverses formes métissées existent aujourd’hui : maloya-rock, maloya-reggae, maloya-jazz, etc. De nombreux disques sont produits chaque année et des tournées organisées au niveau national et international.
Sur les pas de Gramoun Lélé, aujourd’hui, les artistes réunionnais tels que le groupe Lindigo, Gramoun Sello, René-Paul Elleliara, Christine Salem, Nathalie Natiembé, les groupes Simangavole et Votia, Nono Kiltir parmi tant d’autres, continuent à perpétuer la tradition du Maloya à travers une écriture musicale et des danses chorégraphiées et revisitées, sur les scènes de concerts dans l’île, en Europe et à l’international.
Une journée "Grand Kabar Maloya Dan’ rond" gratuite et ouverte à tous les Réunionnais avec concerts Maloya, ateliers et expositions, le 06 octobre 2019 à Salazie au champ de foire de Hell-Bourg. Au programme : un spectacle de moringue, des ateliers, des expositions, mais aussi, bien sûr, des concerts : seront présents les groupes Salazel, O Ker Maloya, Mayaz, Votia, Lindigo et Kiltir. Le tout en présence du jeune Soan (fils de Nono).
Retrouvez le programme ici.
Une exposition sur le Séga est actuellement présente au Musée Stella Matutina.
"Tschiega est le premier mot qui vient du Mozambique et qui définissait cette musique afro-malgache. C’est à partir des années 1920 que le mot Séga fait office de cette musique contemporaine alors que le Séga originel est devenu le Maloya", explique Fanie Precourt, Responsable de la mission patrimoine et ethno musicologue au pole régional des musiques actuelles.