A travers ce nouveau dispositif, le Département réaffirme son engagement envers les populations les plus fragiles. La mesure baptisée "répit-repos" s’adresse aux personnes âgées et vise à améliorer l’accompagnement de ce public tout en proposant une solution concrète à la problématique du chômage à La Réunion.
Dans notre département, les services d’aide à la personne sont en pleine expansion et ce secteur d’activité représente un potentiel d’emplois. Face au fort taux de chômage dans l’île, le Conseil Général a souhaité structurer ce secteur à travers la création d’un Groupement d’Intérêt Public.
Objectif pour le Département : organiser le « marché des services à la personne » en un secteur d’activité professionnel capable d’offrir des services diversifiés et de qualité, capable de structurer des filières de métiers.
Le GIP SAP se veut un centre de responsabilité légère et performante, raison pour laquelle il a reçu l’agrément préfectoral le 1er octobre 2010 pour la période 2010 à 2014 qui lui confère un statut juridique solide confortant le choix des membres fondateurs sur cette forme d’organisation.Le Groupement d’Intérêt Public Services à la Personne (GIP SAP) est une réponse institutionnelle commune voulue par ses membres fondateurs (Association des Maires de La Réunion, Conseil Régional et Conseil Général).
L’enjeu est grand pour les acteurs du secteur social. Selon les prévisions de l’Insee, en 2030, on dénombrera 250 000 personnes âgées de plus de 60 ans, ce qui équivaut au quart de la population totale de La Réunion. Sur le territoire réunionnais, les situations d’incapacité et de dépendance apparaissent plus précocement, et le processus de vieillissement intervient plus tôt, c’est-à-dire en moyenne dès 50 ans.
Selon l’ORS, sur la base de l’enquête HID (Handicaps-incapacités-dépendance) 2004 réalisée à La Réunion, 2 personnes âgées aidées sur 3 (30 000) le sont uniquement par leur entourage.
Sur les 68 000 aidants, les non professionnels sont majoritaires : 70 % des aidants soit environ 48 000 personnes, sont des aidants non professionnels et sont quasi-exclusivement des membres de la famille. Il apparaît également que 3 adultes handicapés sur 4 (environ 11 400) reçoivent une aide régulière en raison de leur état de santé.
C’est ainsi que 20 000 personnes aident les adultes handicapés à accomplir les actes de la vie courante. Dans 8 cas sur 10, l’aide apportée est uniquement non professionnelle.
Le projet « répit repos » a été voulu et annoncé par Nassimah Dindar, Présidente du Conseil Général, dès novembre 2010, à l’issue du colloque de lancement du GIP SAP. La mise en place de ce dispositif a été inscrite dans le projet de mandature 2011-2014, un chantier visant à "soulager les familles en charge de personnes dépendantes ou en situation de handicap".
Il s’agit d’offrir une palette de services auxquels l’aidant pourrait faire appel, en fonction de sa situation, de ses besoins, afin de le soulager du quotidien. Il existe différentes solutions de "Répit" :
1 - L’accueil de jour
2 - L’accueil temporaire
3 - Les accueillants familiaux
4 - Séjours et vacances
Une expérimentation d’un service de répit pour les familles a été mise en place dès novembre 2011 avec l’évaluation de 200 familles afin de tester les outils d’évaluation et de préparer le déploiement prévu dès janvier 2012.