Sur le département, 16 000 logements sont jugés insalubres. Pour des milliers de familles réunionnaises, il s’agit d’un combat de tous les jours pour survivre dans des conditions plus que précaires. Installé dans un logement social de la Grande Fontaine, Jean-Fabrice a accepté de dévoiler son calvaire.
A la Réunion, de nombreuses habitations sont jugées insalubres, précisément 11% du parc de logements. Alors que le Secrétaire d’Etat chargé du Logement est de passage sur l’île, Jean-Fabrice a décidé de lever le voile sur ses conditions de vie, lui qui vit dans un logement jugé indigne.
Des fils électriques apparents et à nu, des fuites d’eau... C’est le quotidien de Jean-Fabrice, installé dans le quartier de Grande Fontaine à Saint Paul depuis maintenant quinze ans. Dans l’impasse, ce locataire ne peuvent que constater l’état d’insalubrité de sa case.
D’un air résigné, il pointe du doigt ses toilettes qui se déversent directement dans son jardin... La moisissure envahit les murs de sa case et face à cette situation, ce quinquagénaire ne sait plus quoi faire car depuis des années, aucune des promesses de son bailleur n’ont été tenues. Sans emploi depuis maintenant trois ans, Jean-Fabrice touche 430 euros par mois, à peine de quoi subvenir à ses besoins. Impuissant face à ses problèmes qui s’additionnent, il semble se résigner.
La situation de ce célibataire installé dans le quartier de Grande Fontaine est loin de représenter un cas isolé sur le département. Les conditions de vie de Jean-Fabrice ne font que révéler un peu plus un véritable problème de logement insalubre sur l’île.
Le mal-logement à la Réunion touche plus particulièrement les familles vulnérables en situation précaire mais également les personnes âgées. En 2011, l’habitat précaire et insalubre à la Réunion touche 11% du total du parc de logements de l’île et dans 65% des cas, "le bâti est en très mauvais état". "Pour 71% des habitations, le diagnostic préconise une amélioration lourde, y compris la destruction".