Alors que les conducteurs de deux-roues sont les plus vulnérables sur les routes puisqu’ils roulent sans carénage, nombre d’entre eux choisissent de ne pas mettre ou ne pas attacher leur casque. Un geste de "rébellion" pour ces jeunes, mais complètement aberrant pour les professionnels de santé.
Rouler sans casque : une habitude pour de nombreux conducteurs de deux-roues, notamment les jeunes qui font le choix de négliger leur sécurité par rebellion ou simple souci esthétique. "C’est pas parce qu’on met pas de casque que l’on est pas conscient de ce que l’on fait", estime ce jeune scooteriste roulant sans casque dans les rues de Saint-Denis.
Mettre son casque sur la tête au lieu de l’attacher est devenu un véritable phénomène de mode. "C’est pour faire bien par rapport aux autres, par rapport aux copains. Ils sont animés aussi par un sentiment de braver les interdits", explique Nicolas Viguier, le responsable du magasin de moto Buzzy. "J’ai croisé beaucoup de jeunes qui sont avec leurs parents acheter des équipements de sécurité et qui le mettent sur la tête".
Pour Arnaud Bourdé, chef du service du SAMU à l’hôpital Bellepierre, ne pas porter son casque ou ne pas l’attacher est un acte totalement insensé. "Des gens meurent très souvent de lésions cérébrales liées au traumatisme. La protection par un casque est une évidence. Si votre tête est protégée, vous avez moins de risques d’avoir un traumatisme crânien", précise le médecin. Car, en cas d’accident, percuter le bitume ou le trottoir multiplie les risques de décès. Sans casque, il y a 20 fois plus de risques de perdre la vie pour les conducteurs de deux-roues.