Depuis presque 15 jours, les avions bombardiers d’eau oeuvrent pour venir à bout du gigantesque incendie du Maïdo. Réalisant en moyenne plus d’une dizaine de largages quotidiens, Milan 73 et Milan 74 apportent un soutien précieux aux hommes au sol. A chaque rotation, les Dash 8 se ravitaillent en eau sur la base aérienne 181. Un ballet savamment orchestré par les hommes au sol.
Attendus de pied ferme par les centaines de pompiers luttant avec les flammes au Maïdo, les deux Dash sont arrivés les 2 et 5 novembre derniers dans le département. Depuis, les deux avions bombardiers d’eau n’ont pas cessé leurs rotations. Leur mission : éteindre les foyers persistants en noyant les zones concernées. Pour mener à bien cette opération délicate, les deux Dash sont équipés de gigantesques réservoirs, leur permettant de déverser près de 10 000 litres d’eau à chaque passage. Si l’incendie est circonscrit, ils concentrent leurs largages depuis quelques jours sur Trois Bassins, le secteur Ouest et Piton Fougères.
Une fois l’eau déversée, les Dash doivent se réapprovisionner en eau sur la base aérienne 181. Lorsqu’ils arrivent sur piste, leur ballet suit une chorégraphie millimétrée. Ouverture de la bouche d’eau, remplissage, guidage du bombardier sur la piste puis décollage pour poursuivre la mission. Ce sont des pompiers du SDIS, formés l’année dernière, qui se chargent de remplir les avions. En à peine 6 minutes, 10 000 litres d’eau sont insérés dans l’engin. Habilités à intervenir sur l’ensemble du territoire national, les Dash sont des experts des incendies particulièrement difficiles à circonscrire au sol.
Ce matin, les deux avions avaient déjà effectué 14 largages entre 5h30 et 8 heure. Les renforts métropolitains ont commencé à repartir progressivement en métropole. Combien de temps les avions vont-ils encore rester sur l’île ? Une réunion est organisée ce soir à la préfecture avec les acteurs concernés pour statuer sur la suite de leur mission réunionnaise.