L’île de La Réunion est le 3ème département français où l’on dénombre le plus de violences faites aux femmes. Un constat qui s’alourdit cette année avec le meurtre de deux femmes à Saint-Joseph au mois de mars. En France, ce sont 102 femmes qui ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint l’année dernière. Dans ce contexte, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin vient d’annoncer une série de mesure pour lutter contre les violences conjugales
Annick est une Réunionnaise, elle a déjà déposé au moins trois mains courantes à l’encontre de son ex-compagnon.
Lorsque son ex-compagnon a tenté de l’étrangler, elle a décidé de porter plainte au commissariat. Aujourd’hui, les souvenirs restent douloureux et le plus difficile reste d’en parler.
"Franchir le pas c’est le plus difficile. Je me sentais victime, coupable et je me disais que j’allais mettre ma vie en danger si je faisais quelque chose", déclare Annick.
Dans les colonnes du Parisien, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a annoncé vouloir renforcer les mesures pour lutter contre les violences intra familiales.
Les commissariats et brigades de gendarmerie vont être dotés d’un officier qui sera chargé de traiter les cas de violences conjugales. Des dossiers qui seront désormais prioritaires.
Sur notre île, de tels dispositifs sont déjà en place depuis le mois de mai, pour accueillir au mieux les victimes.
Au commissariat, vous avez des assistantes sociales, vous avez les associations qui accompagnent ces femmes. Nous avons aussi des psychologues qui accompagnent les victimes mais aussi les enquêteurs dans des affaires sensibles et complexes.
"En France, ce sont 102 féminicides sont recensencés durant l’année 2020, et 45 interventions toutes les heures sont enregistrées par les forces de l’ordre pour des faits de violences conjugales. Le but est d’accueillir ces femmes en détresse", indique le syndicat de police.
Concernant notre île, La Réunion est le troisième département français où les violences faîtes aux femmes sont les plus nombreuses. Aussi, plus de 50 femmes ont péri sous les coups de leurs maris depuis l’année 2006.
