Le confinement est un terrain propice aux violences intrafamiliales et conjugales. Le constat a été fait depuis le début de la restriction de déplacement. Le Gouvernement et les associations locales ont mis en action des dispositifs pour aider, protéger et soutenir les victimes.
Le Coronavirus a traversé nos frontières en début mars 2020. Il a apporté de nombreuses difficultés à la population réunionnaise, notamment le confinement strict, en place depuis le 17 mars 2020. Cette situation compliquée d’isolement est une problématique grave pour les victimes de violence intrafamiliales.
Dans un communiqué, la Préfecture de La Réunion précise tous les dispositifs en place pendant le confinement pour lutter contre ce fléau social.
Parmi ces systèmes en place pour les victimes, la plate-forme 115 qui fonctionne 24h/24 en télétravail. Juridiquement, des permanences pénales sont mises en place pour le traitement des dossiers de violences conjugales de façon prioritaire. L’accompagnement des victimes se fait également avec les forces de l’ordre dans les commissariats ou gendarmeries via des intervenants sociaux (ISCG). La situation est suivie de près par la Délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE). Les plateformes nationales sont également en fonctionnement notamment le 39 19 Violences Femmes Info, 119 Enfance en danger, le site web de signalement arretonslesviolences.gouv.fr, et le numéro national d’urgence 114.
Depuis le 29 mars, la Caisse d’allocations familiales (CAF) accueille des femmes victimes et leurs enfants sur orientation du SIAO (115). D’une capacité de 30 places, le dispositif est déployé pendant le confinement. Parmi les structures qui font parti de cette lutte, les pharmacies qui peuvent être un lieu d’appui pour une victime de violences conjugales.
À La Réunion, 7 centres commerciaux accueillent des associations mobilisées pour venir en aide aux personnes en détresse à cause des violences conjugales ou intrafamiliales.
Ces points d’accès seront disponibles le matin, ils opèrent en toute confidientialité. Frédéric, administrateur du Collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales (CEVIF), explique l’opération : “La secrétaire d’Etat a mis en place depuis quelques semaines des points d’accès ephémères qui a pour but de pallier au manque d’appel qui est un paradoxe au confinement. Dans l’exiguïté des maisons et appartement, la violence s’accentue. Les femmes qui sont sous l’emprise sous leur conjoint tyrannique ont beaucoup moins de latitude pour nous interpeller par téléphone.”
Il ajoute : “Avec ce dispositif on veut augmenter nos chances d’accéder à ces femmes mais également aux enfants, aux témoins et aux primo confidents c’est-à-dire les personnes qui recueillis des informations qui peuvent être très lourdes à porter mais en même temps très précieuses. Si elles viennent à nous, nous solliciterons tous les dispositifs en place à l’occasion de ce confinement”.
Le Préfet rappelle qu”en confinement, il n’est pas interdit de fuir le domicile dangereux”.