Suite aux fortes pluies de ces derniers jours, toutes les conditions ont été réunies pour favoriser la prolifération des moustiques. Durant les prochaines semaines, les agents du service lutte anti-vectorielle multiplieront les visites chez les particuliers. Objectif : éliminer les gîtes larvaires et traquer l’aedes albopictus, vecteur des maladies du chikungunya et de la dengue.
Les agents du service de lutte anti-vectorielle ont repris du service. Ce matin, ils ont investi les jardins d’habitants du quartier Saint-François, à Saint-Denis. Leur mission : inspecter les cours et débusquer les endroits où l’eau stagne.
les petites flaques nées des pluies diluviennes sont un terrain privilégié pour les moustiques, qui viennent s’y reproduire et pondre. Pour éliminer les milliers de larves, nymphes et moustiques, les agents du service de lutte anti-vectorielle font le tour des habitations situées dans les zones à risques.
Les visites effectuées ce matin dans le chef-lieu ont mis à jour une réalité : la peur du moustique est bien réelle mais les bons gestes ne sont pas vraiment appliqués.
Depuis quinze jours, l’Agence de Santé reçoit plusieurs appels de Réunionnais envahis par les moustiques. Un numéro vert a été mis à disposition de la population afin qu’elle puisse prévenir au plus tôt les services sanitaires. Chaque jour, ce sont pas moins de quinze alertes qui sont recensées en moyenne. Ce chiffre devrait exploser, au regard des conditions météorologiques actuelles.
Les agents de la lutte anti vectorielle enchaînent les actions de terrain. Equipés de leur matériel de traitement larvicide, ils aspergent de produit les jardins. Une intervention qui fait ses preuves mais qui doit être conjuguée à une surveillance au quotidien, comme l’explique Jean-Sébastien Dehecq, entomologiste à l’Agence Régionale de Santé Océan Indien : "éliminer les points d’eau stagnante et vider les coupelles permet déjà de limiter de façon significative la prolifération des moustiques".
Au total, 170 agents quadrilleront l’île afin d’aider la population à combattre les moustiques. Les habitants sont par ailleurs appelés à consulter leur médecin traitant dans le cas où ils manifesteraient les symptômes du chik ou de la dengue (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, éruption cutanée, nausées ou fatigue).