Depuis le 31 août, des employés de la TCO sont en grève. Malgré des négociations avec la direction et le TCO, un point de blocage ne permet à l’heure actuelle une sortie de crise. Le syndicat CGTR Eaux refuse la proposition du TCO de payer les 2/3 des jours de grève.
Le bras de fer continue entre la direction et les grévistes de la Régie communautaire d’eau et d’assainissement, La Créole. Ce mardi, le mouvement entre dans son 21ème jour de contestation. Les usagers payent le prix aussi. Des coupures d’eau ont été constatées la semaine derniere. "Je tiens à préciser qu’il n’y a plus de perturbation sur le réseau. Il fonctionne parfaitement", tient à préciser Stéphane Guyon, président de la Régie La Créole.
"Les éléments sont les suivants. Il y a 2 préavis de grèves avec plusieurs revendications. Toutes ont fait l’objet d’un accord. Il y a des revendications en dehors préavis, où là aussi, il y a une satisfaction. Sur le fond, tout le monde d’accord", rappelle Stéphane Guyon. Le nœud du désaccord comme le rappelle le président de La Créole concerne le payement des jours de grève. "La grève est un droit. Seulement, est un droit, suspension du travail entraine non-paiement du salaire. La grève dure depuis 21 jours. L’idée est de trouver équilibre". Pour "ne pas impacter le pouvoir d’achat" des grévistes et trouver "un juste milieu", les maires du TCO ont proposé sur les 21 jours de grève d’en payer 14. Pour les 7 restants, ils seront étalés dans le temps, à raison d’un par mois de salaire. Vendredi et ce lundi, la proposition a été faite aux syndicats qui n’ont pas donné de suite.
De son côté, les grévistes emmenés par le délégué syndical de la CGTR Eaux, François Smith, la responsabilité de ce mouvement est dûe au TCO. "On est là, tous les jours on fait grève. Il vaut mieux qu’on reste dehors. Ils ont besoin de nous pour travailler. Nous on devait reprendre depuis le 7. La direction et le TCO ont tout fait pour que le conflit s’enlise en revenant sur leur parole concernant les jours de grève", précise François Smith. On propose un accord moitié jours de congé et de jour de retrait. Hier, ils nous ont proposé 6,5 jours de retrait. Si on est dehors, c’est à cause d’eux. Le TCO a pris une délibération pour casser nos acquis". Le syndicat rappelle avoir saisi sur le tribunal administratif pour casser cette délibération. François Smith souhaite "couper la poire en deux", à savoir une retenue de salaires pour la moitié des jours de congé et l’autre moitié devrait être considérée comme des jours congés.
Pour l’heure, le terrain d’entente ne semble pas encore avoir été trouvé.
Des coupures d’eau à Saint-Paul : le conflit social à la Créole perdure
La Créole : le président et le directeur par intérim retenus contre leur gré
La Créole : reprise de la grève ce lundi
Grève à la Créole : Stéphane Guyon son président s’exprime sur les conséquences pour les clients