Dans son rapport rendu en décembre 2011, la Chambre régionale des comptes épingle (CRC) le Conseil Général pour sa gestion de l’Arast. Ce rapport doit être débattu ce vendredi lors de l’Assemblée plénière du Département.
Liquidée depuis 2010 par le tribunal civil, le dossier de l’Arast (Association régionale d’accompagnement social territorialisé) n’en finit pas de défrayer la chronique. L’année 2011 a été marquée par des actions de protestation des anciens salariés de l’association afin de percevoir leurs indemnités de licenciement. La semaine dernière, le versement d’une indemnité de 255 000 euros à l’ex-directeur de l’Arast a crée la polémique (cf. Linfo.re :Arast : 255 000 d’indemnités pour les l’ex-directeur).
Ce vendredi un autre volet du dossier doit être abordé à l’Assemblée plénière du Conseil Général. En effet, la Chambre régionale des comptes (CRC) a rendu son rapport concernant la gestion de la collectivité entre 2004 et 2010. Le rapport est prêt depuis décembre 2011, mais l’Assemblée plénière du Département n’a pas été convoquée depuis cette date. Ce n’est que ce vendredi 29 juin, que les élus débattrons des observations de la Chambre qui a relevé de nombreuses anomalies dans la gestion du Département. Le rapport couvre la période de 2005 à 2010.
Pour la Chambre régionale des comptes, les élus du Département seraient en partie responsables de la dérive de l’Arast. En effet, la CRC relève qu’en 2009, le Département a pris la décision de retirer son financement de 11 millions d’euros sur les actions de développement des quartiers de l’association. Une décision qui marque, selon la Chambre régionale des comptes, le début de la fin de l’Arast.
Face à cette situation, la Chambre montre son étonnement qu’aucune disposition n’ait été prise alors pour faire face à la liquidation éventuelle de l’Arast. Les juges ajoutent que l’attitude équivoque du Département, une fois l’annonce de la cessation de paiement annoncée, aurait aggravée la situation de la structure associative.
La Chambre régionale des comptes reconnaît toutefois que le Conseil Général a fait des efforts pour aider l’Arast à sortir de son gouffre financier en avançant 9 millions d’euros de trésorerie à l’association, mais également en lançant des audits pour tenter de redresser la situation. Mais dans son rapport, la Chambre relève pointe les retards de financements de l’Arast, enregistrés depuis 2004, ont également contribué à creuser le gouffre financier de l’association. La Chambre juge les actions du Conseil Général timorées qui sont arrivées trop tardivement pour espérer sauver l’Arast.
C’est la première Assemblée plénière pour la députée déchue Nassimah Dindar qui préside le Conseil Général avec une majorité hétérogène. Candidate aux dernières élections législatives, la présidente du Conseil Général a obtenu le soutien de la droite pour le second tour du scrutin. Les débats promettent d’être animés au sein d’un conseil partagé.