Cet après midi, la FRBTP (Fédération Réunionnaise du BTP) a réuni la presse pour alerter les pouvoirs publics quant à la crise du secteur. Les entrepreneurs demandent qu’un plan de relance exceptionnel adapté à la situation locale soit mis en place.
Les chefs d’entreprises du secteur du BTP tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme en raison de la situation de crise subie par le secteur. Depuis 2008, le secteur s’embourbe dans la crise et 7000 emplois ont d’ores et déjà été sacrifiés sur le département.
Les conséquences liées aux annulations des grands projets structurants sont plus qu’alarmantes. "Le Zénith, la zone de Cambaie, le Pôle Océan, la déviation du Tampon, le projet du Tram Train, la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise représentent au total, 2,2 milliards d’euros de travaux qui ont été lancés et qui sont aujourd’hui soit suspendus soit annulés. Cela représente 25 000 emplois" explique Jean-Marie Le Bourvellec, président de la FRBTP.
Les acteurs du BTP demandent en urgence un "plan de relance exceptionnel adapté à la situation local". Comme l’année 2009, 2010 démarre dans un climat de grande incertitude et d’inquiétude pour la grande majorité des entreprises du secteur. Comme l’indique l’enquête réalisée en novembre 2009, "plus de 55% des entreprises interrogées prévoient une activité en baisse sur les six premiers mois de l’année, et plus de 40% s’attendent à une activité stable".
Les facteurs d’inquiétude et d’incertitude sont en effet nombreux. Le président de la FRBTP souligne également le problème du logement social à la Réunion. Pour plus de précision, la Lodeom a instauré un dispositif de défiscalisation pour le logement social, inspiré de la "défiscalisation dite industrielle". Ce nouveau dispositif permet aux bailleurs sociaux de monter des opérations de logements sociaux soit uniquement en défiscalisation, soit en utilisant la défiscalisation et la LBU. Sur ce point, la FRBTP souhaite que ce dispositif soit rendu très rapidement opérationnel et efficace.
Les patrons réunionnais ont également souligné le fait que les carnets de commandes des entreprises sont bien moins fournis et par conséquent, une guerre des prix s’installe. Certains entrepreneurs affichent des tarifs 30% moins cher pour pouvoir s’en sortir. Pour la Fédération Réunionnaise du BTP, il y a urgence et il est tant de réagir.