Après plusieurs heures d’attente devant les portes du Tribunal de Champ Fleuri à Saint Denis, les employés de l’Arast seront finalement fixés sur leur devenir demain. En effet, la décision du Tribunal portant sur la liquidation judiciaire définitive de l’association sera prononcée demain, mardi 29 septembre. Une cinquantaine de manifestants a de nouveau emprunté le Boulevard Sud en brandissant leurs banderoles.
Aux alentours de 13h15, une centaine d’employés de l’Arast quittait le conseil général direction le tribunal de Champ Fleuri afin de connaître la décision finale qui doit fixer le devenir des salariés et des bénéficiaires de cette association à but social.
Les manifestants ont donc emprunté le Boulevard Sud à pieds afin de se rendre au tribunal, occasionnant quelques bouchons.
Mais après plus de deux heures d’audience à huis clos - seule une délégation composée de douze représentants du personnel a pu assister à l’audience - , les salariés doivent encore faire preuve de patience car la décision du tribunal ne sera rendue que demain, mardi 29 septembre.
Les employés seront donc fixés sur le devenir de l’Arast demain lorsque le juge en charge de la procédure annoncera si l’association est liquidée ou non.
L’Arast emploie à ce jour plus de 1200 salariés et 8000 bénéficiaires sont impliqués dans cette décision de justice.
Les différentes réunions menées la semaine dernières n’ont pas permis de trouver un repreneur. Cet après midi, l’avocat des employés de l’Arast a plaidé "pour une période d’observation supplémentaire de trois mois" en vue de trouver une alternative à la liquidation judiciaire ou bien encore, de préparer dans la sérénité "l’après Arast".
L’avocat du conseil général quant à lui a présenté deux hypothèses : soit "pour une période supplémentaire d’observation de trois mois", soit "la liquidation judiciaire avec une continuité de l’activité".
Suite à cette audience, la porte parole des employés de l’Arast - Valérie Bénard- s’est donc exprimée face aux manifestants présents devant les portes du tribunal en spécifiant que "le Tribunal s’est montré à l’écoute de la demande des salariés afin de prolonger de trois mois la période d’observation".
Pour rappel : le passif de l’Arast représente environ 10 millions d’euros. Pour pouvoir continuer à fonctionner jusqu’en fin d’année, il aurait fallu trouver en urgence plus de 3 millions d’euros, cela n’a pas été le cas.
Les échanges de la semaine passée ont tout de même permis de trouver une alternative au chômage pour plusieurs centaines de personnes.
En effet, deux nouvelles structures pourraient voir le jour pour remplacer l’Arast. L’une serait dédiée aux missions obligatoires du Département et l’autre gérerait les activités non obligatoires.
Mais pour l’heure, la mobilisation reste de mise pour les salariés. Une cinquantaine de manifestants s’est de nouveau réunie afin d’emprunter le Boulevard Sud dans l’autre sens, direction le conseil général.
Pour certains, "c’est l’attente de trop". Tandis ce que d’autres restent confiants quant à la continuité de l’Arast.
Au final, l’attente reste de mise quant au devenir de cette association à but social puisque la décision du Tribunal sera rendue demain.