Ce vendredi 6 octobre, à l’occasion de la journée nationale des aidants, mettons en lumière ces personnes qui assistent et accompagnent régulièrement un proche en perte d’autonomie, en situation de handicap ou malade. Elles sont 11 millions en France, un quotidien pas toujours évident pour ces aidants dévoués. Reportage à Sainte-Suzanne.
Michèle est aide-soignante la nuit et aidant le jour, elle s’occupe de sa mère, 79 ans.
Dans cette case de Sainte-Suzanne règne une certaine complicité. Pourtant le quotidien d’aidant n’est pas toujours facile. « On se dit qu’on va baisser les bras, qu’on n’en a marre, qu’on doit partir, qu’on va s’arrêter là. Qu’on va plus aider. Et après on regarde la personne et l’on se dit que l’on doit l’aider. Elle a besoin que je sois forte. »
Un besoin parfois lourd à porter où 46% des aidants ne prennent plus soin d’eux. Michèle peut compter sur ses frères et sœurs, une fratrie solidaire qui la soulage quand elle a besoin d’aide. Se lever, s’habiller ou encore se déplacer, ces gestes du quotidien qui nous semblent insignifiant jusqu’au jour où notre indépendance nous file entre les doigts. Pour Pierrette, la maman, c’est une étape difficile : « Les aidants ont aussi leur vie, je me sens un peu gênée de demander de l’aide. La journée nationale des aidants veut justement sensibiliser sur ce danger. »