Ophélie est âgée de 27 ans et vit avec une phobie assez insolite : elle a les déguisements de peluche en horreur. Une véritable peur qui est apparue au cours de son adolescence et qui occasionne la curiosité, voir l’incompréhension des autres. La jeune femme a accepté de témoigner pour LINFO.re.
Les foires et les évènements festifs organisés dans les villes sont des moments très appréciés à La Réunion. Manèges, concerts, pommes d’amour, barbe à papa et peluches géantes sont souvent au rendez-vous. Si pour beaucoup de Réunionnais, ces évènements sont l’occasion de lâcher prise et de s’amuser, pour Ophélie, ils ne sont pas toujours de tout repos et elle les évite autant que possible.
En effet, dans ces évènements occasionnels, très souvent, des personnes déguisées en peluches géantes font le va-et-vient pour amuser les petits et les grands. Toutefois, leur présence n’amuse pas Ophélie le moins du monde, car la jeune femme a une véritable aversion pour ces déguisements.
"Il est impossible pour moi de voir ou de passer à côté de ce type de déguisement sans avoir de nausées. J’use d’imagination pour éviter que les peluches me voient, je suis capable de prendre un long chemin ou de me cacher pendant très longtemps pour ne pas les croiser. J’ai l’impression qu’elles sont attirées par moi. Et je me dis que si l’une de ses peluches m’attrape , elle ne me lâchera plus", raconte la jeune femme.
Si Ophélie a autant de mal avec ces peluches vivantes grand format, c’est avant tout à cause de la texture du déguisement qui l’horripile. "Rien que de les voir, même à un kilomètre, ça me donne de démangeaisons. Je suis convaincue qu’ils sont remplis de germe à la surface et à l’intérieur aussi", explique-t-elle.
Malgré sa crainte, Ophélie n’est pas réticente face aux peluches "normales", tant qu’elles ne sont pas animées et de taille adéquate. "Je n’en suis pas fan pour autant", déclare-t-elle.
La phobie d’Ophélie ne date pas d’hier. Quand elle avait 14 ans, la jeune femme a eu droit à son premier contact avec l’un d’entre eux et c’est ainsi que sa peur s’est déclenchée. "C’était un ours déguisé en clown ! Depuis, j’évite les fêtes parce que je suis convaincue qu’il y aura des peluches sur place", dit-elle. Ce contact a été le premier, mais également le dernier qu’elle a eu avec un déguisement de peluche.
La phobie d’Ophélie est inhabituelle et génère, généralement, l’incompréhension des autres. "Les gens trouvent ça sans logique et totalement puéril. Ils insistent souvent pour je passe à côté d’une peluche ou que je lui fasse un câlin, ce qui est impossible pour moi", conclut-elle.