Les renforts sont arrivés. C’était une promesse de l’État : 40 pompiers, 40 militaires de la Sécurité civile. Dans leur bagage, du matériel supplémentaires. Pour eux, le travail commence dès jeudi matin.
Ils étaient attendus, les voici arrivés aux alentours de 4h ce mercredi matin. La mine fatiguée après de longues heures de vol et peu de sommeil, les 40 pompiers et 40 militaires de la Sécurité civile âgés de 18 à 55 ans, sont gonflés à bloc pour s’attaquer aux feux du Maïdo.
"Pour certains d’entre nous, c’est une découverte. Pour d’autres, ils sont venus en renfort lorsqu’il y a eu des grands feux sur l’île. Il y a une connaissance du terrain, une connaissance locale à la fois du territoire et de la population pour certains qui ont de la famille ici", expose le lieutenant colonel Frédéric Maggiani, du Sdis Bouches-du-Rhône.
Leurs connaissances seront un atout pour appuyer les pompiers réunionnais. Leur nombre, une force pour éteindre le feu avant que le vent ne souffle à nouveau, comme le confirme le lieutenant colonel Stéphane Drenne, chef du bureau de gestion de crise où les feux sont assez compliqués du fait de l’aérologie et du fait que ce soient des feux souterrains.
"C’est forcément utile d’avoir des renforts sur un feu de forêt car c’est une opération assez longue, surtout sur le Maïdo."
Ces renforts doivent rester au moins 15 jours. Ils arrivent des Bouches-du-Rhône, du Gard, du Var et du Vaucluse. Et il ne sont pas venus les mains vides.
Le commandant Denis Barges, sapeur-pompier des Bouches-du-Rhône d’expliquer : "Ce sont des bacs héli-portés qui permettent de transporter du matériel en haut d’une colline"
"Nous sommes venus également avec un drone tactique pour faire une cartographie précise avec une caméra thermique", poursuit le capitaine Jérémy Poussac, chef détaché de la Sécurité civile du Var.
En plus du matériel et du retardant pour le Dash-8, ils apportent une expertise…avec notamment des spécialistes du feu tactique qui consiste à allumer un feu secondaire pour lutter contre le feu principal.
"C’est une technique utilisée, quand les conditions le permettent, de lutter contre les feux de forêt avec beaucoup moins de moyens et parfois beaucoup plus d’efficacité", met en avant le commandant Jérôme Jallet, cadre feu tactique du Sdis Gard.
Après une analyse complète du terrain et un briefing avec les forces en présence, les renforts commenceront le travail dès jeudi.
Le bilan des dégats a été revu à la baisse. On compte 175 hectares partis en fumée.
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