La filière horticole est en grande souffrance après les dernières intempéries. Les champs sont dévastés et plus de 4 millions d’euros de perte sont à déplorer. Un constat d’autant plus consternant, alors que la Saint-Valentin approche. Cette année, il sera quasiment impossible de trouver des roses péi.
Le cyclone Belal a mis à mal la filière horticole péi. De nombreuses serres n’ont pas résisté aux vents forts. À un mois de la Saint-Valentin, toute la production de fleur péi est perdue. Que ce soit sous serre ou en plein champ, aucun producteur n’a été épargné par Belal. L’île compte 150 horticulteurs répartis sur 100 hectares. Le bilan est catastrophique, la filière horticole enregistre une perte de 4 millions d’euros de perte.
"Les roses sont fleuries, on ne pourra rien récolter, il ne reste que des pétales.On est à peu près à 80% de perte sur la filière fleur coupée, que ce soit dans les hauts ou dans les bas", explique Danylo Tailamé, président du groupement des horticulteurs de la réunion.
Ce bilan se fait sentir chez les fleuristes. Isabelle exerce depuis 20 ans, après chaque cyclone, les fleurs locales viennent toujours à manquer. "Quand tout va bien on est à 60% de fleurs locales et 40% d’import. Actuellement on est 80% d’import et 20% de local. Les quantités sont très réduites, par exemple pour la fleur exotique, au lieu d’avoir deux livraisons par semaine, on n’en a plus qu’une", explique la fleuriste.
Si aucun phénomène cyclonique ne touche l’île dans les prochains mois, les fleurs péi devraient être de retour dans les magasins d’ici la fête des Mères.