Errance animale : véritable fléau à la Réunion, chaque année 8000 chiens sont capturés par la fourrière

L’errance animale est un véritable fléau à la Réunion. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le corps d’un homme de 53 ans a été retrouvé couvert de morsures de chiens. Cette attaque de chiens errants est loin d’être un cas isolé.

Certains éleveurs ont subi les conséquences. L’an dernier à Saint-Louis, l’un d’entre eux a perdu 5 cabris et une dizaine de poulets, l’équivalent de 10 000 euros pour ce propriétaire. Toujours en 2021, à la Bretagne, c’est un élevage d’une cinquantaine de lapins qui a été décimé. En 2018, un éleveur du Tampon avait, lui, perdu une biche et un faon, soit près de 50 000 euros de pertes.

Qui sont responsables de ces chiens errants ?

Le ramassage des chiens errants et divagants est la responsabilité des intercommunalités. Mais ce sont les maires qui disposent de la compétence en matière de gestion de l’errance animale. Si le maire ne prend pas de mesures sur sa commune pour lutter contre ce fléau, il peut être tenu responsable en cas d’attaque de chien errant dans la rue sur des personnes. De la même façon qu’il est peut-être placé responsable lorsqu’une branche tombe sur une personne sur la voie publique dans sa commune.

Au-delà de l’errance animale, il y a aussi une problématique autour des chiens divaguants. En 2021, on estimait à 42 000 le nombre de chiens errants à la Réunion, mais il faut aussi compter les 31 000 chiens divagants. Et, il est important de bien différencier les deux.

Un chien divaguant est un animal qui a un propriétaire, mais qui le laisse se promener sans surveillance. On estime qu’un chien est divagant dès lors qu’il n’est plus à portée de voix de son maître. À la Réunion très peu de chiens sont identifiés, mais cela ne retire pas la responsabilité de leur propriétaire.

D’ailleurs, si vous nourrissez ou hébergez régulièrement un chien même sans en être officiellement le maître, vous êtes considéré comme propriétaire, vous pouvez donc être responsable en cas d’accident.

À quelle amende s’expose-t-on ?

Pour lutter contre cela, depuis novembre 2021 la loi pénalise les propriétaires de 750€ d’amende pour la non-identification des chiens avec une puce ou un tatouage, mais dans les faits cette mesure n’est pas vraiment appliquée.

Parallèlement, en moyenne chaque année 8 000 chiens sont capturés par la fourrière faute d’avoir pu retrouver leur propriétaire ou un nouveau maître.

Afin de lutter contre l’errance animale, le TCO organise ce soir et demain soir de 18h à 23h des opérations de sécurisation. Elles seront menées par un cortège de capteurs animaliers, d’une équipe de médiation et d’une équipe de police ou de gendarmerie.