KONRAD K./SIPA
Chaque année, trop de jeunes de 16 à 18 ans quittent l’école sans diplôme ni qualification. Ce phénomène est particulièrement marqué dans l’académie, qui a un taux de décrochage significativement plus élevé que la moyenne nationale sur la voie professionnelle.
C’est pourquoi, cette semaine, l’académie de La Réunion met l’accent sur la persévérance scolaire.
L’objectif étant de valoriser le travail des jeunes pour les mener vers la réussite.
Éducation : comment lutter contre le décrochage scolaire ?
À La Réunion, différentes causes structurelles expliquent ce constat :
- Le caractère récent de la scolarisation pour tous les élèves jusqu’à 16 ans (effective en 1997 dans l’académie, alors qu’elle date de la fin des années 70 en métropole) avec un déficit lourd en termes de représentation de la valeur des études par les parents vis-à-vis du lycée et a fortiori de l’enseignement supérieur qu’ils n’ont, par ailleurs, pas pu fréquenter au cours de leur scolarité.
- Des difficultés importantes pour les garçons dès l’entrée en 6e et un accès insuffisant au diplôme national du Brevet avec en corollaire, un taux de passage de troisième en CAP encore trop élevé pour les garçons.
- La faiblesse des perspectives d’emploi sur le territoire (taux de chômage de 39,1 % pour les 16-29 ans qui touche même les plus diplômés.
Sur les 5 dernières années le nombre de décrocheurs (jeunes de 16 à 30 ans scolarisés dans un établissement public ou privé sous contrat de l’académie l’année scolaire précédente et qui n’apparaissent plus dans les bases élèves sur le plan national, enseignement agricole et CFA compris), est respectivement de 2 809 en octobre 2020 contre 3 857 en octobre 2016
Selon l’INSEE, en une génération le nombre des 16-24 ans sans aucun diplôme ayant terminé leurs études, est passé de 56 005 jeunes à 15 725 jeunes (dernières données 30 juin 2020).
72,8 % du nombre total des décrocheurs de l’académie hors enseignement agricole étaient scolarisés dans la voie professionnelle, dont 38,3 % en CAP, dont une majorité de garçons (61,1 %)
34 % (contre 40,9 % l’année dernière) soit 955 élèves de terminale des voies générales, technologiques et professionnelles, ont décroché l’année de l’obtention d’un diplôme de fin de cursus, soit après échec à l’examen ou un départ au cours de l’année de terminale.
