Dans une parcelle de 3000 mètres carrés à Saint-Paul, un passionné veut relancer la production de riz à La Réunion. Nous en mangeons 10 fois plus qu’en Métropole, et pourtant le riz est exclusivement importé. La nouvelle expérimentation a commencé en décembre, la récolte démarre la semaine prochaine.
Sur ces 3000 m2 de terrain dans les hauts de Saint-Paul, les prémices prometteuses d’une filière rizicole réunionnaise. Ici pas de rizière, mais des champs de riz. Et c’est Nicolas Florence, passionné, qui en est à l’origine.
"I faut différencier deux types de productions rizicole dans le monde. Ou néna le riz qui pousse directement dans de l’eau comme en Asie, c’est le riz aquatique. Et ou néna le riz pluvial, sec, de coto, de terre... Le principe reste le même. Nou prend du riz et nou sème directement dans la terre."
Cette variété de riz provient du Brésil, implantée à La Réunion dans les années 1980. "Nou lé face à la variété dourado précoce, qui signifie doré en Brésilien. Un moment on pensait que cette variété était perdue à La Réunion. Et c’est là qu’un agriculteur, de côté de Cilaos la contact a nou et nou la vue que depuis un moment li plantait ce riz là chaque année. À La Réunion, nous avons une semence de riz reproductible. L’agriculteur va pouvoir récupérer une partie de sa récolte pour pouvoir resemer l’année prochaine. En plus que ça li lé long et blanc, lé très important pour les Réunionnais. C’est important de souligner que c’est une variété totalement adaptée au terroir réunionnais."
Mais planter n’est pas si simple, cela demande une technique particulière. Les premières plantations de riz à La Réunion ont été faites avant l’abolition de l’esclavage dans les années 1 600, principalement à Saint-Denis, Sainte-Suzanne et Saint-Paul. Aujourd’hui, cette première récolte fait renaître l’espoir d’une culture du riz local.