Antenne Réunion
Le projet d’un dock flottant au Grand port maritime de La Réunion est un sujet très tendu. Annoncé en 2019 par le Président de la république, il n’y a toujours aucun résultat malgré les 2 millions d’euros. Un projet très attendu par les actionnaires et qui pourrait renforcer la souveraineté du pays dans l’Océan Indien.
Lors de sa visite en octobre 2019, le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé l’arrivée d’un dock flottant à La Réunion. L’annonce a été accueillie avec enthousiasme par les acteurs de la réparation navale sur l’île.
Cependant, après plus de quatre ans, il n’y a toujours pas de dock flottant au Grand Port Maritime de La Réunion. La demande d’offre devrait arriver à son terme le 18 juillet si aucune solution n’est trouvée, la maintenance à sec des bateaux français devra encore se faire à Maurice.
Un projet très prometteur qui s’est changé en source de stress pour les actionnaires
Après l’annonce du Président, les acteurs locaux de la filière se sont mobilisés en recrutant, investissant et en créant en juillet 2020, DOCK REUNION. Il regroupe un total de 17 entreprises réunionnaises et a été désigné attributaire de l’Appel d’Offres de concession et d’exploitation du futur dock flottant du GPMDLR en avril 2021.
Pour le Grand Port, c’est une opération délicate. Ils doivent s’assurer que DOCK REUNION sera en capacité de rembourser l’achat de la structure.
DOCK REUNION a réaffirmé il y a quelques jours que le dock flottant est "un vecteur unique de création d’emplois non délocalisables et de relocalisation industrielle".
Une preuve de la dépendance à l’international
Au début, L’État français a demandé à l’Ukraine s’ils pouvaient nous livrer un dock flottant d’occasion. À cause de l’invasion russe, la France a dû se tourner vers la Chine qui n’a pas trouvé l’offre suffisamment intéressante. Le prix du dock ukrainien était de 9 millions d’euros. L’inflation et la crise ont fait doublé le prix.
Pour l’instant, l’entretien à sec des navires français se fait à Maurice. L’État français souhaite renforcer sa souveraineté dans l’océan Indien. Selon DOCK REUNION : "Le montant du loyer annuel du dock flottant demandé par le GPMDLR à DOCK REUNION, si elle ne fait rien, la France va "à nouveau rater son rendez-vous avec son autonomie et sa souveraineté industrielles comme c’est le cas depuis 1998".